Le gouvernement camerounais appelle à l’union nationale autour de la biodiversité. La déforestation et le braconnage n’ont pas encore atteint la côte d’alerte dans le pays qui détient le deuxième plus vaste massif forestier du bassin du Congo. Cependant, la nature y est confrontée à de sérieuses atteintes d’origine naturelle ou anthropique.
Le Cameroun entend conserver, ou mieux, améliorer son potentiel en matière de biodiversité. Avec un taux de couverture forestière de 45 %, soit 22 millions d’hectares, le pays d’Afrique centrale détient le deuxième massif forestier du bassin du Congo. D’après un classement établi par le fonds mondial pour la nature (WWF) en 2018, la biodiversité faunique et floristique du Cameroun occupe le 21e rang mondial et le 4e rang africain. Seulement, ce riche potentiel environnemental « subit de sérieuses atteintes d’origines naturelle ou anthropique telles que les changements climatiques, la sècheresse, les inondations, la désertification, la déforestation, les pollutions multiformes, l’érosion côtière et fluviale avec de nombreuses conséquences sur le bien-être des populations et l’économie du pays », a déclaré Pierre Hele, le ministre camerounais de l’Environnement, de la Protection de la nature et du Développement durable.
Ainsi, le gouvernement camerounais a saisi l’occasion de la 48e édition de la journée mondiale de l’environnement, célébrée le 5 juin 2020 sous le thème « la biodiversité, une source de préoccupation à la fois urgente et existentielle », pour sensibiliser le grand public sur l’importance de protéger la faune et la flore. En raison du contexte épidémiologique du coronavirus qui a poussé les autorités à interdire les regroupements populaires, la sensibilisation s’est faite à travers les médias et les réseaux sociaux, des jeux-concours radiophoniques et des quizz. Le but étant d’impliquer les entreprises, communautés, et sectoriels, dans des actions de protection de l’environnement.
Lancement d’une opération « Campus vert » pour initier les jeunes au reboisement
D’après les autorités camerounaises, la destruction de la biodiversité n’a pas encore atteint la côte d’alerte dans le pays. Mais elles reconnaissent qu’il est urgent d’agir dès maintenant pour prévenir d’éventuelles conséquences graves et irréversibles sur la faune ainsi que la flore.
Parmi les récentes actions menées dans le secteur de la flore au Cameroun, il y a le projet « Campus verts », qui consiste à planter des arbres dans tous les établissements scolaires (primaires, secondaires et universitaires) publics et privés. Le but de ce projet est de sensibiliser les jeunes sur l’importance de l’arbre et les impliquer dans les opérations de reboisement.
Boris Ngounou