Au Cameroun, la Banque africaine de développement (BAD) a financé 31 projets pour un montant de plus de 1400 milliards francs CFA, soit un peu plus de 2 milliards d’euros en 2020. Des investissements confrontés toutefois à des fortunes diverses. Selon le ministère camerounais de l’Économie, de la Planification et de l’Aménagement du territoire, 44 % des projets financés par la BAD « ont une évolution satisfaisante », tandis que 41 % sont « épinglés ». D’autres projets ont une « performance précoce ». Des manquements qui s’expliquent entre autres par des manquements dans la prise en compte des exigences environnementales et sociales dans la mise en œuvre de ces projets. Et pourtant l’article 16 du décret du 23 février 2005 fixant les modalités de réalisation des études d’impact environnemental (EIE) au Cameroun stipule que « tout promoteur de projet assujetti à la procédure de l’étude d’impact environnemental doit au préalable obtenir un certificat de conformité environnemental de son projet délivré par le ministre chargé de l’Environnement avant le démarrage des travaux ».
C’est dans ce contexte que la BAD a organisé du 16 au 18 juin 2021, en collaboration avec le gouvernement du Cameroun, un atelier virtuel de renforcement des capacités sur les sauvegardes environnementales et sociales dans la mise en œuvre des projets qu’elle finance. Il s’agissait de renforcer les capacités de suivi de la conformité des projets aux mesures de sauvegarde définies dans les études environnementales et sociales ainsi que les accords de financement.
Maman-Sani Issa, le directeur du Département sur les sauvegardes et la conformité de la BAD a insisté sur les tâches et obligations relatives aux sauvegardes, pour éviter les retards ou des résultats mitigés dans la mise en œuvre des projets. La clarification du rôle et des responsabilités du responsable environnement de la cellule d’exécution des projets, est primordiale, pour le respect des engagements pris dans les accords de financement. Il a par ailleurs souligné l’importance des rapports réguliers, l’échange d’information constituant le fil conducteur entre les pays et la BAD.
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L’institution financière panafricaine s’est également engagée à renouveler ces ateliers afin d’améliorer la qualité et la conformité environnementale et sociale des projets de son portefeuille au Cameroun, pour un impact accru sur les populations bénéficiaires.
Boris Ngounou