Avec 100 millions de dollars du groupe de la Banque mondiale, les autorités camerounaises accélèrent l’économie numérique en commençant par un programme de digitalisation des systèmes agricoles.
Le Projet d’accélération de la transformation numérique au Cameroun (PATNUC) est sur les rails. Il vient d’être officiellement lancé par le ministère des Postes et Télécommunications (Minpostel) qui pilote sa mise en œuvre conjointement avec le ministère en charge de l’Agriculture et du Développement rural (Minader) et celui de l’Élevage, des Pêches et des Industries animales (Minepia).
Pour un coût total de 100 millions de dollars financé par la Banque mondiale via sa filiale l’Association internationale de développement (IDA), le PATNUC vise dans un premier temps le développement des solutions numériques pour booster la productivité agricole de ce pays d’Afrique centrale. Concrètement, il s’agira pour les autorités camerounaises d’étendre l’accès à internet et d’améliorer les compétences digitales des exploitations agricoles aussi bien en zones urbaine que rurale.
« Nous allons donc développer des applications spécifiques aux cultures vivrières et stimuler l’emploi et l’entrepreneuriat des jeunes. Le but est de doper le secteur des technologies de l’information et de la communication (TIC) pour soutenir la Stratégie nationale de développement (SND30) », indiquent les autorités camerounaises. Cette transformation favorisera le développement l’intelligence artificielle (IA) et de l’internet des objets (IoT) afin d’optimiser les récoltes, réduire les quantités de déchets dans les fermes et augmenter les revenus des agriculteurs.
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Autant de pratiques et d’expertises qui permettront également d’expérimenter l’irrigation intelligente dans un contexte marqué par la rareté de l’eau. C’est d’ailleurs la raison pour laquelle la Banque mondiale a prêté 200 millions de dollars au gouvernement du Cameroun en 2021. Ce financement est destiné au renforcement des techniques agricoles dans la région de l’Extrême-Nord qui vit à la fois la sècheresse et la fracture numérique.
Benoit-Ivan Wansi