La Banque mondiale à travers sa filiale, l’Association internationale de développement (IDA), accorde un crédit de 200 millions de dollars pour le renforcement de l’irrigation dans le bassin de la rivière Logone. Le montant alloué permettra l’optimisation de la production agricole dans la région de l’Extrême-Nord au Cameroun.
Le prêt accordé par la Banque mondiale est destiné au financement du Projet d’aménagement et de valorisation des investissements dans la vallée du Logone (Viva Logone). Un programme qui permettra aux agriculteurs d’améliorer l’irrigation et le drainage, d’accroître leur productivité agricole, grâce aux investissements dans la Semry (Société d’expansion et de modernisation de la riziculture de Yagoua), dotée d’un plan de transformation visant notamment la mise en place d’une unité de gestion des ressources en eau.
La prévention des inondations
Selon le gouvernement camerounais, les travaux du projet Viva Logone permettront à terme d’optimiser l’opérationnalité des infrastructures hydrauliques dans la vallée. Aussi, il sera question de poursuivre l’installation d’équipements hydrométéorologiques jusqu’à la localité de Kousseri sur 300 km. Le financement de Banque mondiale permettra également d’installer une station hydrométrique automatique sur la rivière Logone et de mettre en place un système d’alerte précoce des inondations sur une zone de couverture passant de 70 km à 300 km, avec le concours de la Commission du bassin du lac Tchad (CBLT).
Dans la région de l’Extrême-Nord, les exploitants sont confrontés à de faibles rendements agricoles. Selon Abdoulaye Seck, le directeur de la Banque mondiale pour le Cameroun, l’irrigation est fondamentale pour assurer la sécurité alimentaire et contribuer à réduire les risques de conflits dans cette zone agro-écologique soudano-sahélienne qui est vulnérable aux chocs climatiques.
Une région vulnérable
Le Logone est une rivière d’Afrique centrale drainant une partie du bassin du lac Tchad. Sur une superficie de 78 000 km dont une longueur de 950 km, le Logone traverse les villes de Kousséri au Cameroun et N’Djaména, la capitale tchadienne, à sa confluence avec le Chari. L’amélioration du drainage permettra une meilleure la gestion des inondations.
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En 2020, le Cameroun a adhéré à la Convention de l’eau d’Helsinki sur la gestion intégrée des cours d’eau transfrontaliers et s’est engagé à conserver et à restaurer les écosystèmes dégradés par la sécheresse et les inondations causées par changement climatique. Près de 160 000 personnes sont souvent affectées par les inondations dans l’Extrême-Nord du pays, principalement autour de la rivière Logone.
Benoit-Ivan Wansi