La société Hygiène et salubrité du Cameroun (Hysacam) n’a plus le monopole de la collecte et du transport des ordures ménagères à Yaoundé, la capitale du Cameroun. Le troisième arrondissement de la ville (Yaoundé 3) a été retiré du réseau de travail d’Hysacam depuis le 1er janvier 2023. C’est ce qu’indique l’entreprise dans un communiqué qu’elle a publié le 12 janvier 2023. « Vous savez que la propreté de la ville incombe essentiellement à la mairie. Et celle-ci a jugé utile de réorganiser cet important service à Yaoundé. Cela dit, Hysacam continuera à collecter, à transporter et à traiter les ordures ménagères dans les six autres arrondissements de la ville » explique Innocent Ebode, le responsable de la Communication d’Hysacam.
Ainsi, le service de collecte et de transport des déchets ménagers dans le troisième arrondissement de Yaoundé, qui comporte le centre administratif de la ville sera donc attribué à un nouvel opérateur, qui reste à déterminer par la municipalité, n’ayant pas encore fait de sortie à cet effet.
Cette décision des autorités de la ville de Yaoundé réduit une de marché dans le portefeuille de l’entreprise qui détenait jusque-là le monopole de la collecte et du traitement des déchets au Cameroun, avec des contrats de propreté dans 17 autres villes du pays d’Afrique centrale.
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Avec un chiffre d’affaires annuel moyen de 53 millions d’euro (34,7 milliards de francs CFA), Hysacam est dotée de 600 engins lourds pour l’assainissement notamment des balayeuses mécaniques, des camions-grues ainsi que des bennes à ordures ménagères et des porte-coffres récemment acquis. Outre le Cameroun ses activités s’étendent à Monrovia au Libéria à Nimey au Niger, à N’djamena au Tchad et à Cotonou au Bénin. L’entreprise collecte quotidiennement 5 000 tonnes de déchets dans les cinq pays africains. Pour ses opérations post-collecte, l’entreprise dispose par ailleurs de deux centrales de captage et de traitement de biogaz basés à Yaoundé et à Douala au Cameroun. Des infrastructures pour lesquelles Hysacam a déboursé 12 milliards de francs CFA (18,2 millions d’euros) créant de ce fait 500 emplois.
Boris Ngounou