Des pluies diluviennes ont entraîné des inondations et des coulées de boue à Buea, dans la région du Sud-Ouest, faisant deux morts, des blessés et de nombreux dégâts matériels. Après cette nième catastrophe, Greenpeace invite le gouvernement camerounais à plus d’actions et de proactivité.
Le weekend du 18 au 19 mars 2023 a été éprouvant pour les habitants de la ville de Buea au Cameroun. Le retour des pluies a entraîné avec lui des inondations incluant des coulées de boue dans la ville. Ces inondations ont fait deux morts et des blessés et plusieurs personnes sont encore portées disparus. Au total, près de 300 personnes, vivant au pied du Mont Cameroun ont été affectées par cet incident.
« La problématique du changement climatique et des événements météorologiques extrêmes sont une réalité et des mesures d’adaptation doivent être mises en place de manière proactive par le gouvernement au risque de se retrouver à faire les mêmes constats des dégâts après la survenance des catastrophes. Ce bilan enregistré à Buea fait peur quand on sait qu’on n’est qu’aux premières semaines après le retour des pluies. », s’inquiète Ranece Jovial Ndjeudja, le responsable de la campagne forêt de Greenpeace Afrique pour le bassin du Congo.
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Une note préfectorale rendue publique après ces incidents annonçait le recensement des victimes certainement pour une prise en charge. Des informations ont également été publiées sur des mesures humanitaires mises en œuvre pour porter secours aux populations victimes de ces inondations. « La réaction des autorités et les secours portés aux populations, si pleinement effectifs, sont à saluer et encourager. Toutefois, l’État doit travailler en amont pour éviter ou au moins amenuiser de pareils incidents. Les actions implémentées après ces événements, quoique réconfortantes, ne peuvent malheureusement ramener à la vie des personnes décédées. La mise en place et la vulgarisation de systèmes d’alerte, une meilleure utilisation des informations contenues dans les bulletins météorologiques régulièrement publiées ainsi que l’implémentation des mesures d’adaptations et de prévention des risques et catastrophes contenues dans le plan de convergence du Cameroun permettraient d’atténuer fortement ces impacts négatifs. », ajoute Ranece Jovial.
Le 21 mars 2023 au soir, la ville de Yaoundé a elle aussi connu de graves inondations après la forte pluie qui s’est abattue sur la cité capitale. En 2022, 40 000 personnes ont été déplacées dans l’extrême-nord du Cameroun en raison des inondations. Plusieurs cas d’inondations ont également été observés dans plusieurs autres villes et localités du Cameroun.
Boris Ngounou