Au Cameroun, la pollution due aux produits pétroliers est passée de 1,28 % en 2021 à 0,94 % au 30 septembre 2022, soit une réduction de 0,34% en un an. Selon le ministère camerounais de l’Eau et de l’Énergie, cette diminution de la pollution pétrolière est l’un des avantages tirés du Programme de marquage chimique des produits pétroliers.
Mis en œuvre au Cameroun depuis 2012, le Programme de marquage chimique des produits pétroliers continu d’enchanter les autorités camerounaises. Dans une récente sortie, le ministère camerounais de l’Eau et de l’Énergie (Minee) indique que « le Programme de marquage chimique des produits pétroliers a permis de passer d’un taux de pollution de 1,28 % en 2021 à 0,94 % au 30 septembre 2022 », soit une réduction de 0,34% en un an.
Selon la société camerounaise Hydrocarbures, analyses et contrôles (Hydrac), une filiale de la Société nationale des hydrocarbures (SNH), le marquage chimique des produits pétroliers consiste à introduire d’infimes quantités de marqueurs ou traceurs dans des produits pétroliers, en fonction de leur taxation et de leur destination. Des contrôles inopinés et répétitifs sont ensuite organisés sur le terrain à l’aide des équipements appropriés, permettant de détecter de façon quasi instantanée toutes les formes de fraude. Mélange des produits pétroliers avec de l’eau ou d’autres substances incompatibles.
La contrefaçon des produits pétroliers, dans le domaine des carburants par exemple, accroit la toxicité et les volumes de gaz échappatoires des véhicules. Ces gaz attaquent non seulement la couche d’ozone, mais aussi le système respiratoire des humains et autres organismes aérobies (qui ne peuvent se développer qu’en présence d’air ou d’oxygène).
Un bénéfice de 61 millions d’euros par an
Outre les avantages écologiques, le marquage chimique des produits pétroliers contribue aussi à l’économie camerounaise.
Le Minee indique que ce programme a contribué à la lutte contre la fraude des produits pétroliers à travers à l’intensification des contrôles sur l’ensemble du territoire national et plus précisément le long des axes routiers. Plus 1,25 million de litres de produits frauduleux ont par exemple été saisis au premier semestre 2022.
Lire aussi-CAMEROUN : une société minière chinoise traduite en justice pour meurtre et pollution
« La fraude des produits pétroliers est passée de 36% à moins de 2% et l’augmentation des gains fiscaux de l’État dans ce secteur, s’élève à 40 milliards de francs CFA, soit environ 61 millions d’euros par an. Il y a également la préservation des moteurs des véhicules et autres outils de production », déclare David Ekoume, le directeur général de l’Hydrac.
Boris Ngounou
