Avec une puissance de 420 MWc, le barrage hydroélectrique de Nachtigal entrera en service dès juillet 2024 au Cameroun. Une infrastructure dont le taux d’exécution des travaux s’élève à 51,7 %.
Au Cameroun, le projet d’aménagement hydroélectrique de Nachtigal, dont les travaux ont démarré en février 2019, sera opérationnel en juillet 2024. Les autorités de ce pays d’Afrique centrale ont indiqué que la mise en service de la première turbine était envisagée en juillet 2023 et celle de la septième et dernière turbine en juillet 2024.
Le projet hydroélectrique de Nachtigal est porté par la société Nachtigal Hydro Power Company (NHPC), un consortium constitué d’EDF (40 %), de l’institution du groupe de la Banque mondiale IFC (30 %) et de l’État du Cameroun (30 %).
Selon NHPC, le barrage est arrivé à 51 % de son taux d’avancement général avec respectivement 52 % sur le lot génie civil, 48,2 % sur le lot électromécanique, 99,8 % sur le lot ligne de transport et 86,6 % sur le lot cité d’exploitation ».
Ce projet hydroélectrique prévoit la construction d’un barrage et d’une usine hydroélectrique de 420 MW correspondant au tiers de la capacité de production d’électricité actuelle sur le fleuve Sanaga. Le projet, situé à 65 km au nord de Yaoundé la capitale, intègre également une ligne de transport de 225 kV.
La pandémie de covid-19 et quelques grèves d’employés apaisées par le gouvernement ont contribué à freiner la livraison du chantier de la plus grande infrastructure de production d’énergie électrique dans le pays, initialement prévue en 2023.
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Cette centrale, qui produira plus de 2 900 GWh par an, devrait permettre au Cameroun de devenir exportateur d’électricité dans la sous-région, à moyen et à long terme. Pendant 35 années, l’énergie produite par la centrale sera cédée à Eneo, la société en charge de la production et de la distribution de l’électricité.
Le coût global de ce projet s’élève à 1,2 milliard d’euros. Il est financé pour près d’un quart sur les fonds propres des actionnaires de NHPC au prorata de leur participation au projet, et pour le reste par des prêteurs, dont l’AFD (90 millions d’euros) et Proparco (60 millions d’euros).
Benoit-Ivan Wansi
