Le projet de Reboisement dans les unités forestières d'aménagement du Cameroun (Rufa) est lancé. Financé par l’Union européenne (UE) le projet d’une durée de quatre vise à restaurer le couvert forestier et à maintenir les populations d’espèces commerciales dans 4 unités forestières d'aménagement (UFA) du Cameroun.
Au Cameroun, l’exploitation forestière est menée sous le régime des unités forestières d’aménagement (UFA), attribuées pour une durée de 30 ans. Ce qui permet aux entreprises bénéficiaires de réaliser des investissements plus lourds et de participer à la gestion durable du deuxième massif forestier le plus important d’Afrique après celui de la République Démocratique du Congo (RDC), soit environ 22,5 millions d’hectares. Mais le principe du prélèvement sélectif des arbres dans les UFA provoque à long terme, une raréfaction d’essences exploitées, dont certaines sont primordiales pour les populations riveraines des forêts. C’est le cas du Sapelli et de l’Ayous (sur lesquels sont collectées les chenilles), mais aussi du Moabi dont les graines servent à la production d’huile de cuisine.
C’est dans ce contexte qu’est lancé le projet de Reboisement dans les UFA du Cameroun (Rufa). Prévu sur 4 ans et dans les quatre UFA gérées par les entreprises Pallisco, Grumcam-Alpicam, Sefac et Seef dans la région de l’Est du Cameroun, le Rufa est financé par l’Union européenne (UE). Il est géré par un consortium formé par l’Association technique internationale des bois tropicaux (Atibt), Nature+ (association belge de protection de la nature), l’École normale supérieure de l’enseignement technique (Enset) de l’Université de Douala au Cameroun, le Gembloux Agro-Bio Tech (Université de Liège en Belgique), ainsi que les entreprises gérantes des 4 UFA.
Un reboisement innovant
Par cette mobilisation des acteurs du privé et public, le Rufa apporte l’innovation dans le reboisement et la gestion durable des forêts. Il s’agit de restaurer le couvert forestier tout en maintenant les populations d’espèces commerciales dans les UFA. Cette démarche contribuera significativement au Programme d’amélioration de la gouvernance en milieu forestier (Pamfor) du Cameroun.
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Deuxième produit d’exportation, après le pétrole, le secteur forestier camerounais emploie plus de 45 000 personnes et représente plus de 7 % du produit intérieur brut (PIB), selon les données officielles.
Boris Ngounou