Les futures centrales solaires photovoltaïques de Maroua et Guider seront exonérées d’impôts pendant 10 ans. La loi de 2013 relatifs aux investissements au Cameroun bénéficie ainsi à son développeur Maroua Guider Solar Company (MGSC), une joint-venture entre Scatec, Izuba Energy et Sphinx Energy.
L’entreprise Maroua Guider Solar Company (MGSC) sera exonérée d’impôts pendant 10 ans. Ainsi en ont décidé les autorités camerounaises conformément à une loi en vigueur depuis 2013 et révisée en 2017 avec pour objectif d’attirer des investissements privés au Cameroun. La société qui développe le projet solaire de Maroua et Guider dans la partie septentrionale du Cameroun est détenue par le producteur indépendant d’électricité (IPP) norvégien Scatec, l’israélo-américain Izuba Energy et Sphinx Energy, une entreprise appartenant à un homme d’affaires camerounais installé aux États-Unis d’Amérique.
Pour permettre aux IPP de bénéficier pleinement de la loi de 2013 relatifs aux investissements au Cameroun, l’Agence de promotion des investissements (API) s’est engagée à travers une convention signée récemment avec MGSC. Les centrales solaires de Maroua et Guider seront capables de produire respectivement 15 et 10 MWc.
Un investissement de près de 21,3 millions d’euros
L’électricité produite par les centrales solaires de Maroua et Guider sera vendue dans le cadre d’un contrat d’achat d’électricité (CAE) signé entre le développeur du projet, MGSC et la compagnie de service public d’électricité Energy of Cameroon S.A. (Eneo), détenue majoritairement par la société d’investissement britannique Actis. Maroua Guider Solar Company investira 14 milliards de francs CFA, soit 21,3 millions d’euros.
Les deux centrales d’énergie propre connectées au réseau électrique national du Cameroun devraient permettre de réduire la fréquence des délestages dans la partie septentrionale du pays. La situation s’est aggravée ces derniers mois à cause de la vétusté des centrales thermiques desservant la région et l’arrivée de la saison sèche qui a un impact sur la production des centrales hydroélectriques notamment celle de Lagdo dont le fonctionnement est par ailleurs ralenti à cause de l’ensablement du barrage et de la vétusté des installations électriques.
Les centrales solaires de Maroua et Guider permettront aussi la diversification du mix électrique du Cameroun. Ce pays d’Afrique centrale dispose d’une capacité installée de 1,6 GW produite essentiellement à partir des installations hydroélectriques et des centrales thermiques très polluantes et coûteuses en termes d’exploitation et d’entretien. L’énergie solaire pourrait soutenir durablement les objectifs énergiques et climatiques du Cameroun.
Jean Marie Takouleu