CAMEROUN : quand la corruption sabote l’interdiction des emballages plastiques

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CAMEROUN : quand la corruption sabote l’interdiction des emballages plastiques©kanvag/Shutterstock

Les emballages plastiques d’épaisseur inférieure à 60 microns continuent de circuler sur le marché camerounais en marge de leur interdiction entrée en vigueur en 2014. Dans un communiqué publié le 6 octobre 2021, Greenpeace demande aux autorités camerounaises de doubler d’ardeur pour réduire ce type d’emballage plastique, dont l’usage a des conséquences néfaste sur l’environnement.

Le gouvernement camerounais vient détruire 42 tonnes de plastiques non-biodégradables à Garoua, dans la région du Nord. Cette importante cargaison constituée de 531 ballots a été interceptée dans la nuit du 19 au 20 septembre 2021 dans le cadre de l’opération Halcomi 3. Des piroguiers essayaient de faire entrer frauduleusement ces marchandise interdite au Cameroun, lorsqu’ils ont été interpelés par des éléments de la douane camerounais. Une initiative que Greenpeace Afrique salue tout en demandant aux autorités de Yaoundé de doubler d’ardeur pour l’interdiction du plastique.

Au lieu de disparaître, le plastique est devenu plus cher

Pour l’organisation non gouvernementale (ONG) de protection de l’environnement, c’est la corruption qui entretient la présence des emballages plastiques sur le marché camerounais malgré leur interdiction. Dans une récente sortie, l’ONG dit ne pas comprendre comment ce type d’emballage plastique peut continuer de circuler au Cameroun, près de 8 ans après son interdiction sur dans le pays d’Afrique centrale. En 2012, le Cameroun a rendu publique une décision portant interdiction de l’utilisation des emballages plastiques non-biodégradables de moins de 60 microns, laquelle décision est entrée en vigueur en avril 2014. « Le ministère de l’environnement doit veiller avec plus de rigueur au respect de l’arrêté interdisant l’usage du plastique au Cameroun. Il en a les moyens. Car nous constatons que l’arrêté conjoint de 2012 a entraîné non pas la disparition du plastique, comme souhaité,  des comptoirs au Cameroun, mais plutôt une augmentation des prix des emballages plastiques. » explique Ranece Jovial Ndjeudja, responsable de la campagne forêt chez Greenpeace Afrique.

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Les emballages plastiques non biodégradables sont néfastes pour l’environnement.  Après leur usage, ils sont malheureusement jetés à tous coins de rue. À terme, ils se retrouvent enfouis dans les sols ainsi que dans des cours d’eau.  Un processus qui se répète au fil des ans, causant l’obstruction des drains et autres voies d’évacuation des eaux dans les villes. Et cette situation contribue à son tour, à la recrudescence des inondations, tel que vécus à travers le pays ces derniers mois.

Boris Ngounou

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