Au Cameroun, les coupures récurrentes d’électricité impactent négativement plusieurs secteurs d’activités, dont celui de la santé. Pour faire changer les choses, Stephen Mouafo Foguieng décide, à son niveau, de donner la chance à chaque nouveau-né prématuré de vivre, à travers une couveuse fonctionnant à l’énergie solaire. Le troisième prototype de son invention sera mis sur le marché en 2021.
Le jeune entrepreneur camerounais Stephen Mouafo Foguieng veut réduire la mortalité néonatale au Cameroun due en partie à la faible alimentation en électricité des structures sanitaires. Pour atteindre cet objectif, l’ingénieur biomédicale a mis au point en 2018 une couveuse fonctionnant à l’énergie solaire. Le troisième prototype de son invention sera testé au premier semestre de 2021.
L’incubateur néonatal solaire de Stephen Mouafo Foguieng a une autonomie de 16 h. Il incorpore un système de régulation de température pour minimiser les pertes d’électricité au sein de l’habitacle. « Aussi, la température de consigne atteint les 37 °C en moins de cinq minutes. La couveuse permet également de soigner les enfants atteints de jaunisse et renseigne sur le poids du nouveau-né prématuré », indique Stephen Mouafo Foguieng.
À en croire le jeune start-uppeur, les deux premiers prototypes de son invention permettent déjà de sauver des nouveau-nés prématurés au Cameroun. Les appareils ont été installés dans deux services de pédiatrie dans deux hôpitaux, dont un situé dans la région de l’Est. Le deuxième établissement de soins de santé se trouve dans la région de l’Extrême nord du Cameroun. « La fabrication d’une couveuse me coûte 1,5 million de francs CFA, soit environ 2 300 euros. J’emploie également 11 jeunes à plein temps. Cela nécessite beaucoup de moyens », explique Stephen Mouafo Foguieng.
Stephen Mouafo Foguieng ambitionne, à long terme, d’équiper près de la moitié des hôpitaux du Cameroun de sa couveuse alimentée à l’énergie solaire. Mais pour cela il a besoin de capitaux. C’est dans cette optique qu’il a récemment demandé le soutien du gouvernement camerounais.
Inès Magoum