La délégation régionale des Forêts et de la Faune de Douala, la capitale économique du Cameroun, en collaboration avec la police et avec l’assistance technique de l’ONG Laga, a récemment arrêté trois trafiquants en possession de deux défenses d’ivoire (cornes d’éléphants) à Douala. Ceux-ci étaient sur le point de réaliser une transaction illégale.
Malgré les multiples actions de sensibilisation à la protection des éléphants contre le fléau du braconnage au Cameroun, le trafic d’ivoire continue de battre son plein dans le pays. La délégation régionale des forêts et de la faune de Douala, la capitale économique du Cameroun, en collaboration avec la police et avec l’assistance technique de l’ONG Laga, la première organisation non gouvernementale spécialisée dans l’application de la loi dans la sous-région Afrique centrale ont récemment arrêté trois trafiquants d’animaux à Douala. Ils avaient en leur possession deux pointes d’ivoire. Les cornes d’éléphants, de plus de 26 kg, se trouvaient dans le coffre de la voiture des braconniers. Les trafiquants avaient l’intention de les vendre sur le marché international. L’ivoire est très prisé au Japon et en Chine. Les deux pays, principaux consommateurs de ce produit, utilisent les cornes d’éléphants pour la sculpture, les bijoux, les instruments à cordes traditionnels et les sceaux.
Les sanctions prévues par la législation camerounaise
Chaque année, le commerce de l’ivoire cause la mort de 40 000 éléphants africains. Au cours de la dernière décennie, leur population a diminué de 110 000 animaux pour atteindre 415 000 spécimens, selon l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN). Au Cameroun, la législation sur la faune en vigueur essaie tant bien que mal d’assurer la pérennité des éléphants. Ceux-ci sont classés comme des espèces protégées à travers le pays. Selon la loi, toute personne trouvée en possession d’une partie quelconque d’une espèce sauvage protégée est considérée comme ayant tué l’animal et est passible d’une peine de prison maximale de 3 ans et/ou d’une amende pouvant aller jusqu’à 10 millions de francs CFA (15 244 euros).
Les trafiquants arrêtés à Douala pourraient aussi être jugés selon la Convention sur le commerce international des espèces de la faune et de la flore sauvages menacées d’extinction (Cites) de 1989. Celle-ci interdit totalement le commerce international de l’ivoire pour protéger les éléphants du fléau du braconnage.
Inès Magoum