En prélude à la célébration de la journée mondiale de l’habitat qui se tiendra le 7 octobre 2019, le ministère camerounais de l’Habitat et du Développement urbain a lancé un concours d’hygiène et de salubrité. L’initiative baptisée « Yaoundé ville propre » va primer les trois quartiers les plus propres de la capitale du Cameroun.
Faire de Yaoundé une ville propre est le défi que s’est donné le ministère camerounais de l’Habitat et du Développement urbain (Minhdu). L’opération « Yaoundé ville propre » a été lancée le 28 août 2019, par la ministre Célestine Ketcha Courtès. La cérémonie organisée dans la capitale du Cameroun a réuni les maires des sept communes que compte la ville ainsi que les partenaires de l’initiative. Le concours a pour objectif d’accentuer la mobilisation des acteurs afin de lutter contre l’insalubrité de la ville.
Les critères de sélection des lauréats portent sur la gestion des déchets liquides et solides, l’organisation citoyenne, l’entretien des espaces verts, ainsi que la lutte contre les encombrements permanents et temporaires le long des routes. Les trois premiers recevront chacun une enveloppe d’une valeur respective de 2,5 millions, 1,5 million et 1 million de francs CFA, soit respectivement, 3 900, 2 300 et 1 500 euros. La compétition permettra de primer simultanément la commune la plus propre et les trois quartiers les plus propres de la ville. Pour accompagner les collectivités, du matériel d’hygiène et de salubrité a été remis aux différents responsables par la même occasion, afin de leur rendre la tâche moins complexe sur le terrain. Célestine Ketcha Courtès tente ainsi de mettre en œuvre une stratégie qu’elle a déjà implémentée avec succès dans la commune de Bangangté, quand elle y était maire il y a quelques années. Le succès de l’initiative a permis à la ville de se doter d’un nouveau nom : « la ville onusienne ».
La compétition est organisée en partenariat avec l’Organisation mondiale de la Santé (OMS), la Fondation privée Konrad Adenauer, la société Hygiène et salubrité du Cameroun (Hysacam) chargée de l’assainissement public, et le Fonds spécial d’équipement et d’intervention intercommunale (Feicom).
Mis à part l’aspect compétitif, l’initiative « Yaoundé ville propre » permettra peut-être de désengorger la capitale des décharges d’ordures sauvages qui jonchent ses rues. La ville de Yaoundé produit quotidiennement 1 500 tonnes de déchets en moyenne.
Luchelle Feukeng