C’est au cours d’un déplacement ce mardi 17 avril 2018 à Mindelo la deuxième plus grande ville du pays qu’Alcindo Mota, le président du Conseil d’administration d’Electra, la compagnie d’électricité et des eaux du Cap-Vert, a annoncé que les travaux de deux stations de dessalement d’eaux de mer prendront fin d’ici un peu plus de trois mois.
Deux stations dessalement vont être mises en service au Cap-Vert en août 2018. Elles sont en cours de construction : l’une sur l’île de Salt et l’autre sur l’île de São Vicente, dont Mindelo est la principale ville. Les deux stations auront chacune une capacité de production de 10 000 m3 d’eau par jour. Coût total de ces constructions : 21 millions d’euros, entièrement financés par la compagnie publique.
Les stations de dessalement d’eau de mer de Sal et São Vicente viennent compléter celle de la capitale Praia, qui produit 15 000 m3 d’eau par jour. Alcindo Mota, le président du conseil d’administration d’Electra a affirmé que son entreprise envisage d’augmenter sa capacité de production d’eau à 20 000 m3 par jour d’ici la fin de l’année. Ces chantiers vont à terme permettre de résoudre le problème de manque d’eau de plus en plus important au Cap-Vert.
Le Cap-Vert, entouré par la mer, manque d’eau
Il y a 50 ans, la compagnie d’eau et d’électricité capverdienne, Electra, a installé sa première station de dessalement d’eau de mer à Praia. Depuis, la population a plus que doublé pour passer à plus de 530 000 âmes. L’archipel a également connu une forte sècheresse ces dernières années.
Depuis mars 2018, c’est l’ile de Santiago (où vivent plus de 270 000 personnes) qui souffre d’une très forte sècheresse. Ici, les habitants dépendent énormément de l’eau de pluie. Mais cette ressource se fait rare, pas une goutte depuis plusieurs mois selon le journal portugais Darios de Noticias. À São Salvador do Mundo, une municipalité de l’ile de Santiago, les populations sont contraintes de faire la queue devant des fontaines à eau chaque matin. « Nous devons nous lever tôt pour faire la queue et aller chercher deux bouteilles d’eau (25 litres chacune) », raconte une habitante à l’agence presse capverdienne Lusa Dada.
Jean Marie Takouleu
