Au Cap-Vert, le tourisme devrait bientôt retrouver son attractivité . La Société financière internationale (SFI) y participera à travers un financement de 20 millions d’euros destiné à la rénovation et la décarbonation de sept aéroports. La filiale du groupe de la Banque mondiale en charge du financement du secteur privé octroiera les fonds à Cabo Verde Airports, la filiale du groupe français Vinci Airports qui assure l’exploitation de plateformes aéroportuaires à travers le monde.
Il s’agira dans un premier temps de refaire une beauté à trois aéroports nationaux et quatre internationaux parmi lesquels celui de la capitale Praia qui est entré en service en 2005 et dessert en moyenne 1 300 passagers par heure. L’enveloppe de la SFI servira également à la réduction de l’empreinte carbone du trafic aérien dans cet archipel composé de 10 îles (Brava, Fogo, Santiago, Maio, Boa Vista, Sal, São Nicolau, Santa Luzia, São Vicente et Santo Antão).
Le décollage de la durabilité
À cet effet, les travaux porteront sur l’amélioration de l’éclairage public avec des ampoules LED jugé plus économes en énergie et l’installation des kits solaires. À terme, cette sobriété énergétique devrait permettre aux sept aéroports ciblés d’obtenir la certification « Airport Carbon Accreditation » décernée par un groupe de 117 vérificateurs indépendants de la Commission européenne et du Programme des Nations unies pour l’environnement (Pnue), entre autres.
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« Ce tout premier prêt lié à la durabilité que nous accordons à une entreprise cap-verdienne est conçu pour faciliter l’atteinte des critères environnementaux, sociaux et de gouvernance (ESG) grâce à des incitations tarifaires. Nous nous engageons pleinement à soutenir le Cap-Vert en tant que destination touristique majeure en Afrique subsaharienne et à exploiter pleinement son potentiel de croissance », indique Olivier Buyoya, le directeur régional de la SFI en Afrique de l’Ouest.
Benoit-Ivan Wansi