Comment résoudre le problème de l’insécurité alimentaire tout en préservant la nature ? C’est à cette question que tente répondre le Projet d’appui à la transition agroécologique en Afrique de l’Ouest (Patae) qui vient d’être lancé à Abuja, la capitale de la République fédérale du Nigeria. L’objectif est de soutenir les actions de terrain en faveur de la transition écologique. Il s’agit aussi d’un instrument qui va booster la production agricole dans la sous-région. Une démarche qui orientera la politique environnementale de la Communauté économique des États d’Afrique de l’Ouest (Cedeao) dans les prochaines années.
Le financement de l’Agence française de développement est un coup d’accélérateur pour ce projet. L’AFD met à disposition une somme de 8 millions d’euros, soit un plus de 5 milliards de francs CFA. Un soutien dont s’est félicité Sekou Sangaré, le Commissaire de l’Agriculture, de l’Environnement et des Ressources en eau de la Commission de la Cedeao. Grâce à ce financement, « notre projet va stimuler les processus écologiques dans le domaine de la production agricole et de la sécurité alimentaire et nutritionnelle en Afrique de l’Ouest, notamment dans les zones affectées par la dégradation des terres agricoles, les problèmes de pluviométrie et la dégradation des ressources naturelles », a-t-il souligné dans son discours à Abuja.
Cinq pays de la Cedeao concernés par Patae
Durant une période 4 ans, le Projet d’appui à la transition agroécologique en Afrique de l’Ouest (Patae) sera coordonné par plusieurs institutions. Il s’agit de l’Agence régionale pour l’agriculture et l’alimentation (Araa) qui bénéficiera l’assistance technique de l’Association des vétérinaires sans frontière (Avsf), l’Institut africain pour le développement économique et social (Inades) ou encore l’Institut de recherche et d’application des méthodes de développement (Iram).
Au Burkina Faso, au Mali, au Sénégal, au Togo et en Côte d’Ivoire, les pays concernés par le projet, les exploitations familiales seront soutenues. Il s’agira de leurs « permettre de produire des aliments de qualité et en quantité suffisante ».
Jean Marie Takouleu