Les responsables de pays membres de la Communauté des États d’Afrique de l’Ouest (Cedeao) ont validé l’étude de faisabilité pour la construction d’un parc solaire régional de 150 MWc en Gambie. L’installation sera connectée sur le Pool énergétique d’Afrique de l’Ouest (WAPP).
La construction d’une centrale solaire régionale se précise en Afrique de l’Ouest. L’installation sera construite en Gambie sous la coordination de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cedeo). Une réunion de validation de l’étude de faisabilité de ce projet régionale a été validée récemment lors d’une réunion organisée par le Système d’échanges d’énergie électrique ouest-africain (EEEAO) dans la capitale gambienne Banjul.
C’était en présence des responsables des compagnies nationales d’électricité des pays membres de l’Organisation pour la mise en valeur du bassin du fleuve Gambie (OMVG), de l’Autorité régionale de régulation de l’électricité de la Cedeao (Erera) et de la Banque mondiale. La centrale sera construite en deux phases sur un site de 225 hectares identifié depuis 2019 par les autorités gambiennes, à Soma, une ville située au centre de la Gambie, près de la frontière avec le Sénégal. Il s’agit d’un site stratégique puisqu’il est situé près d’une sous-station OMVG de 225/30 kV.
La vente d’électricité dans quatre pays ouest-africains
D’une capacité de 80 MWc, la première phase de la centrale solaire photovoltaïque sera destinée aux besoins domestiques de la Gambie. Ce pays d’Afrique de l’Ouest dispose de l’une des plus faibles capacités installées de la sous-région, soit 167 MW selon les autorités qui tablent sur une puissance de 250 MW d’ici à la fin de 2025. En 2020, le pays affichait un taux d’accès à l’électricité de 62,3 % pour une population estimée la même année à 2,4 millions d’habitants par la Banque mondiale.
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Une partie de l’électricité produite (70 MWc) par la centrale solaire régionale installée en Gambie sera destinée au réseau régional exploité par l’OMVG. Cette seconde phase qui s’achèvera en 2026 permettra de vendre de l’électricité propre aux compagnies publiques Électricité de Guinée (EDG), Electricidade e Aguas da Guine-Bissau (EAGB), et à la Société nationale d’électricité du Sénégal (Senelec).
En 2019, les autorités gambiennes envisageaient l’installation d’un système de stockage par batteries d’une capacité allant de 100 à 150 MWh, afin de compenser l’intermittence liée à la production de l’énergie solaire photovoltaïque. Outre la Banque mondiale, le projet est également soutenu par la Banque européenne d’investissement (BEI) qui a promis un financement de 164 millions de dollars.
Jean Marie Takouleu