Henning Wuester, le directeur de l’Initiative pour la transparence de l’action climatique (Icat) a lancé récemment les activités du Centre régional sur la transparence climatique au sein de la Communauté économique des États de l’Afrique centrale (CEEAC) qui aura pour siège le Cameroun.
Au cours de ces dernières années, plusieurs pays d’Afrique centrale ont pris des engagements en matière de lutte contre le changement climatique. Pour assurer leur mise en œuvre effective, la Communauté économique des États de l’Afrique centrale (CEEAC) vient de créer le Centre régional sur la transparence climatique en marge de la Semaine africaine du climat (ACW). L’évènement s’est refermé le 2 septembre 2022 à Libreville au Gabon.
La nouvelle institution basée dans la ville portuaire de Douala au Cameroun est financée à hauteur de 1,8 million de dollars par l’Initiative pour la transparence de l’action climatique (Icat), sur une durée de trois ans. « Le centre soutiendra les pays dans leur mise en œuvre de l’Accord de Paris sur le climat (COP21) et contribuera à renforcer les objectifs en matière d’atténuation du changement climatique, à informer les décideurs politiques et à stimuler l’ambition et la mobilisation des ressources », explique Fobissie Kalame, un expert en appui à l’Icat.
Selon le président de la Commission de la CEEAC, il s’agira également de soutenir le développement durable à travers la préservation du potentiel naturel en Afrique centrale. « La Commission travaillera avec les partenaires intéressés à investir pour que cette région, deuxième massif forestier tropical au monde, bénéficie d’une gestion transparente de ses forêts », affirme Gilberto Da Piedada Verissimo.
Soutenir l’action climatique
Ainsi, le nouveau Centre régional sur la transparence climatique en Afrique centrale regroupera des points focaux Climat, des organisations de la société civile (OSC) ainsi que des directeurs de départements ministériels des pays membres notamment l’Angola, le Burundi, le Cameroun, la République centrafricaine (RCA), le Congo, le Gabon, la Guinée Équatoriale, la République démocratique du Congo (RDC), le Rwanda, du Tchad et Sao Tomé & Principe.
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Cette initiative de la CEEAC intervient au moment où l’Afrique crie une fois de plus l’injustice climatique à laquelle elle est confrontée. Car, le continent compte environ un cinquième de la population mondiale, mais produit moins de 3 à 4 % de ses émissions de dioxyde de carbone, selon l’Agence internationale de l’énergie (AIE). Or, à deux mois seulement de la 27e conférence des Nations unies sur le climat (COP27) qui se tient du 1er au 12 novembre 2022 à Sharm-el Sheikh en Égypte, les pays développés n’ont pas encore honoré la promesse de 100 milliards de dollars qu’ils s’étaient engagés à verser aux pays du Sud pour s’adapter aux impacts du changement climatique.
Benoit-Ivan Wansi