L’aluminium est un métal essentiel dans le secteur de la construction. Seulement, sa production est responsable de 2 % des émissions mondiales (en 2018) comptabilisant un total de 1,1 milliard de tonnes de CO2, selon la plateforme Minéral Info du gouvernement français. Il faut donc décarboner ce secteur, face à l’urgence climatique.
Le principal enjeu de décarbonation de l’aluminium est l’usage du gaz naturel comme source de chaleur pour des températures qui peuvent être atteintes par des procédés électriques ou par l’utilisation d’énergie d’origine biomasse. En Égypte, les autorités font plutôt le pari de l’énergie solaire et s’engagent dans un partenariat avec le producteur indépendant d’électricité (IPP) norvégien Scatec pour décarboner le complexe d’aluminium de Nag Hammadi.
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Concrètement, Scatec devra produire 1 000 MWc d’énergie solaire dans la zone désertique d’Al-Hew située près de la ville de Nag Hammadi. Construit en deux phases de 500 MWc chacune, le parc solaire fournira de l’électricité aux installations d’Aluminium Company of Egypt (Egyptalum), le plus grand producteur d’aluminium du pays, détenu à près de 90 % par l’État égyptien.
Scatec devrait réaliser cet investissement en tant qu’IPP dans un pays qu’il connait bien. C’est l’un des acteurs majeurs ayant contribué à la construction du complexe solaire de Benban de 1 650 MWc dans le gouvernorat d’Assouan. L’entreprise dirigée par Terje Pilskog y exploite six centrales solaires photovoltaïques d’une capacité combinée de 380 MWc. Dans le même temps, Scatec veut investir dans l’hydrogène vert dans la zone économique du canal de Suez. De l’avis des spécialistes, cette énergie nouvelle, dont la filière est encore en développement, pourrait contribuer à la décarbonation des industries lourdes, notamment la métallurgie qui nécessite beaucoup de chaleur.
Jean Marie Takouleu