Quelques mois après la 26e Conférence des parties sur le climat (COP 26) à Glasgow en Écosse, le président de l’archipel des Comores Azali Assoumani veut honorer à ses engagements en matière de réduction des émissions de dioxyde de carbone (CO2). Pour ce faire, une campagne de reboisement a été lancée pour une durée de trois ans, principalement dans les îles de Ndzouani, Ngazidja, Moheli et Moroni la capitale.
L’opération baptisée « un Comorien, un arbre » est soutenue par le Programme des Nations unies pour le développement (Pnud) à travers des projets sur la résilience au changement climatique financés conjointement par le Fonds vert pour le climat (FVC) et le Fonds pour l’environnement mondial (FEM).
Alors que trois quarts de la population dépend de l’agriculture pluviale, l’initiative vise à protéger les bassins versants de l’archipel et à concrétiser la contribution déterminée au niveau national (CDN) relatif à l’Accord de Paris de 2015 sur le climat. Dans ce contexte, les partenaires de l’État insulaire soulignent que les efforts de reboisement amélioreront l’accès à l’eau et protégeront les écosystèmes vulnérables.
« La plantation d’arbres présente de multiples avantages environnementaux et socio-économiques pour le bien-être du peuple comorien. C’est pourquoi le Pnud et les autres partenaires soutiennent fortement cette initiative gouvernementale et communautaire. J’ai été honorée d’accompagner le président dans tout le pays pour le lancement de la campagne nationale de reboisement », affirme la représentante du Pnud aux Comores, Fenella Frost.
Restaurer le couvert végétal de l’archipel
La campagne vise à planter 613 000 nouveaux arbres sur 571 hectares de terres à travers le pays. À Ndzouani, une île comprenant 10 rivières et un dynamisme agricole important, 250 000 nouveaux arbres seront plantés sur 167 hectares. À Ngazidja, un territoire entouré de plages et de roche issue du volcan Karthala encore en activité, 347 000 arbres seront plantés sur 300 hectares, soit un peu plus qu’à Mwali où 16 000 plants seront répartis sur 40 hectares par une population de 37 000 habitants.
Lire aussi-AFRIQUE : un accord international pour stopper la déforestation d’ici à 2030
À en croire le gouverneur, Mohammed Said Fazul, l’îlot de Moheli tant connu pour son vaste couvert forestier, est en passe d’intégrer le classement mondial de l’Organisation des Nations unies pour l’éducation, la science et la culture (Unesco) comme réserve de biosphère grâce à sa biodiversité marine et terrestre.
Benoit-Ivan Wansi