La Banque africaine de développement (BAD) a accordé un financement complémentaire de 8,63 millions d’euros aux Comores pour la mise en œuvre du Projet d’appui au secteur de l’électricité. Ce montant s’ajoute à celui initialement validé par la BAD en septembre 2013, pour aboutir à un total de 25,22 millions d’euros, comprenant l’amélioration des centrales hydroélectriques et thermiques dans l’archipel.
La Banque africaine de développement (BAD) poursuit l’aide aux réformes énergétiques engagées par les Comores. L’institution financière panafricaine vient d’accorder un financement complémentaire de 8,63 millions d’euros destinés au Projet d’appui au secteur de l’énergie (Pasec). C’est là tout l’objet d’un accord signé entre la directrice générale adjointe de la BAD pour l’Afrique de l’Est, Nwabufo Nnenna, et le ministre des Finances et du Budget des Comores, Saïd-Ali-Saïd Chayhane, en marge des Assemblées annuelles de la Banque qui se sont tenues le 13 juin 2019 en Guinée équatoriale.
« Nous voulons saluer les efforts déployés par la Banque pour le développement. Ce financement supplémentaire pour le secteur de l’énergie va permettre à notre pays de résoudre les difficultés liées en la matière », s’est réjoui Saïd-Ali-Saïd.
Cet appui, approuvé par le conseil d’administration de la BAD le 21 mai 2019, s’ajoute à la contribution initiale approuvée en septembre 2013 et porte la contribution totale de la Banque au projet à 25,22 millions d’euros.
Le Projet d’appui au secteur de l’énergie aux Comores consiste à développer les énergies renouvelables (de source thermique, solaire et hydroélectrique), à rénover et améliorer les centrales hydroélectriques et thermiques diésel ainsi qu’à développer le réseau de transport de l’électricité dans trois îles de l’archipel à savoir, Grande Comore, Anjouan et Mohéli.
Les Comores veulent sortir des nuits noires
L’appui de la BAD au secteur énergétique des Comores constitue certainement une lueur d’espoir pour des populations régulièrement plongées dans le noir, faute d’énergie électrique. S’exprimant dans les colonnes du quotidien local, le responsable de communication auprès de Mamwe, la société comorienne de l’eau et de l’électricité, évoque un problème de trésorerie jugée peu suffisante pour subvenir aux demandes locales en matière d’énergie. « Le prix du carburant à 400 francs le litre, soit 0,81 €, est trop cher pour Mamwe », explique-t-il.
Avec la quantité d’énergie que peut se permettre la société d’État actuellement, l’alimentation en courant électrique ne peut se faire que de 15 à 17 heures tous les jours pour la capitale, contre 4 heures tous les deux jours pour le reste de l’île.
D’où l’opportunité du soutien de la BAD au Projet d’appui au secteur de l’énergie aux Comores. Il permettra au pays d’avoir un supplément de 20 000 kilowatts d’énergie électrique de sources renouvelables.
Le Pasec s’inscrit dans le cadre des priorités définies dans le document de stratégie-pays des Comores, du Nouveau Pacte pour l’énergie en Afrique et de la stratégie de croissance accélérée et de développement durable des Comores (SCA2D) pour la période 2018-2021.
Boris Ngounou