Migrer vers un tourisme durable, c’est l’objectif du gouvernement du Congo qui a conclu le 3 décembre 2020 un accord avec l’Agence des États-Unis pour le développement international (Usaid). Dans le cadre de ce partenariat, l’institution américaine prêtera 14 millions de dollars au Congo par le biais du groupe Congo concervation company (CCC). Les fonds serviront à la promotion de l’écotourisme dans le parc national de Nouabalé-Ndoki, au nord du pays. L’espace naturel fait partie du trinational de la Sangha au côté des parcs nationaux de Lobeké au Cameroun et de Dzanga-Ndoki en République centrafricaine (RCA).
Le Congo Brazzaville commence à peine à profiter de sa riche biodiversité qu’elle souhaite préserver. Dans la mise en œuvre de son projet d’écotourisme, les autorités congolaises valoriseront les zones naturelles et conserveront la biodiversité du parc de Nouabalé-Ndoki, menacée par le braconnage et l’installation des scieries qui exploitent le bois de la réserve. Le site qui s’étend sur 4500 km2 abrite les trois espèces de crocodiles du continent africain. Le parc de Nouabalé-Ndoki abrite aussi des tortues d’eau douce, des éléphants, des potamochères, des gorilles de plaines de l’ouest, des panthères, des buffles, des chimpanzés et plus de 300 espèces d’oiseaux.
Le développement de l’économie locale
Le projet écotouristique développé au Congo sera ainsi centré sur la découverte des écosystèmes et une participation active des populations locales et des touristes à la sauvegarde de la biodiversité. Il contribuera aussi au développement de l’économie locale.
Les activités relatives au projet d’écotourisme à Nouabalé-Ndoki viendront en appui aux actions déjà entreprises par le Congo pour conserver la biodiversité de l’espace naturel transfrontalier. Le 31 janvier 2020, l’Organisation des Nations unies pour l’éducation, la science et la culture (Unesco) a inauguré une stèle dans le parc. Le site a été inscrit sur la liste indicative des parcs nationaux du Congo en juin 2008. Et depuis 2012, il fait partie du patrimoine mondial de l’humanité.
Inès Magoum