Le Congo Brazzaville vient de se doter d’un fonds vert climat, qui financera les initiatives de lutte et d’adaptation aux changements climatiques au niveau national. Le texte portant création, organisation et fonctionnement de ce fonds a été adopté au conseil des ministres du 7 août 2019 à Brazzaville.
Les Congolais disposent d’un nouveau moyen de financement de leurs efforts de lutte ou d’adaptation aux changements climatiques. Conformément aux dispositions de la Communauté économique des États de l’Afrique centrale (CEEAC), leur gouvernement a mis sur pied un Système national de l’économie verte. Il s’agit d’une sorte de « Fonds vert pour le climat » à l’échelle nationale. Ce fonds devrait permettre au Congo de mobiliser les ressources financières, notamment au niveau local et auprès des partenaires extérieurs, afin de financer les projets liés à la conservation et à la protection des écosystèmes naturels.
D’après le projet de décret portant création de ce fonds qui a été adopté le 7 août 2019 en conseil de ministres, le fonds sera géré par le Premier ministre. Ce dernier sera assisté dans cette mission par une coordination technique présidée par le ministre responsable de l’Intégration régionale. Les ministères sectoriels participeront également à la gestion du fonds, à l’instar du ministère responsable de la Protection de l’environnement.
Le Congo Brazzaville s’illustre dans la lutte contre les changements climatiques
La mise sur pied de ce système d’économie verte en Afrique centrale, volet Congo Brazzaville, vient renforcer davantage l’image d’un pays actif sur les questions climatiques. Dans ce domaine, ce pays d’Afrique centrale n’a pas attendu les résolutions de la COP 21 de 2015 pour se lancer dans la lutte contre les changements climatiques.
Dès les années 80, une loi a institué la journée du 6 novembre au Congo Brazzaville comme la « journée nationale de l’arbre ». À cette journée, s’ajoutent d’autres initiatives importantes dans la préservation des écosystèmes forestiers, telles que le Programme national d’afforestation et de reboisement (Pronar), qui vise à planter un million d’hectares de forêt.
Grâce à ces actions, le Congo a conservé une couverture forestière représentant 65 % du territoire national. Selon les statistiques présentées par le président de la République, Denis Sassou N’guesso, lors de son allocution à la COP 21 en 2015 à Paris, le Congo détient le taux de déforestation le plus faible au monde avec 0,08 %. Ses 2,5 millions d’hectares de forêts certifiés constituent ainsi un puits de carbone et un réservoir de biodiversité pour l’ensemble de la planète.
