À l’occasion de la 47e journée mondiale de l’environnement, placée sous le thème de « la pollution de l’air », le gouvernement congolais déconseille l’usage et l’importation de véhicules d’occasion sur son territoire. Ces derniers sont présentés comme étant l’une des principales causes de pollution de l’air dans les centres urbains d’un pays qui en importe près de 40 000 chaque année.
Le thème de la 47e édition de la journée mondiale de l’environnement (JME), célébrée le 5 juin 2019 autour du thème de « La pollution de l’air », a attiré l’attention des autorités de la République du Congo sur l’impact écologique des véhicules de seconde main.
Dans sa déclaration à l’occasion de la JME, Arlette Soudan-Nonault, ministre du Tourisme et de l’Environnement, a mis à l’index les véhicules de seconde main, les jugeant responsables de la pollution de l’air. « Dans nos villes, le secteur du transport est en partie caractérisé par l’importation et l’utilisation des véhicules de seconde main hautement polluants », a déclaré la ministre.
Les véhicules d’occasion opèrent une percée sur le marché congolais, en raison de la faiblesse du pouvoir d’achat des populations. Le port autonome de Pointe-Noire enregistre chaque année près de 40 000 véhicules d’occasion, vieux de plus de 10 ans pour la plupart. Parce qu’ils ont perdu leur jouvence, les moteurs de ces voitures libèrent beaucoup trop de CO2, constituant ainsi, selon la ministre de l’Environnement, la deuxième source de pollution de l’air après l’industrie.
Vers un durcissement des conditions d’importation des véhicules
La République du Congo a adopté le 20 janvier 2017, un nouveau Plan national d’action pour l’environnement. Il remplace celui de 1996 et a été élaboré dans la perspective d’intégrer les nouvelles préoccupations environnementales issues de l’Accord de Paris, des recommandations de la COP22 et des ODD. Le Plan permettra d’intégrer la dimension environnementale dans toutes les stratégies des différents ministères.
La ministre du Tourisme et de l’Environnement a évoqué ce plan, assurant que dans le cadre de sa révision en cours, un volet spécifique portera sur la règlementation des importations de voitures, de façon à interdire celles qui sont trop vieilles.
Dans sa déclaration à l’occasion de la 47e JME, Arlette Soudan-Nonault a par ailleurs appelé les Congolais à devenir des éco citoyens. « J’exhorte les industriels, les agriculteurs, chacune et chacun d’entre nous, à explorer les alternatives durables, pour réduire, voire éradiquer les impacts liés à nos activités. Le devoir et la nécessité nous appellent à innover, à nous orienter vers l’économie verte », a lancé la ministre.
Boris Ngounou