De retour du Sommet de Paris pour un « Nouveau pacte financier mondial » organisé par la France, la délégation du Congo passe à l’action en adoptant un plan de reboisement pour la capitale Brazzaville. L’initiative tentera de restaurer les terres dégradées et contrer les chaleurs extrêmes d’ici à 2030.
Par ces temps de sècheresses prolongées qui planent sur l’Afrique subsaharienne, Brazzaville au Congo opte pour le reboisement. Ainsi, les autorités locales entendent reconstituer jusqu’à 25 % du couvert végétal d’ici à 2030. Ce plan de reboisement devrait permettre le renforcement de la résilience climatique notamment dans les quartiers phares tels que Bacong, Poto-Poto, Moungali, Ouenzé, Talangaï, Mfilou et Madibou.
Il prévoit notamment la plantation massive d’arbres, la diversification des essences le long des artères « tout en protégeant les essences existantes ainsi que tous les autres écosystèmes forestiers urbains », indique la municipalité qui gère une population de 2,6 millions d’habitants. L’initiative est soutenue par l’organisation américaine World Resources Institute (WRI).
« Les études montrent que notre cité a perdu, en 70 ans, 85 % de ses forêts à cause de l’urbanisation. Si des mesures adéquates ne sont pas prises, le label de Brazza la verte risque de disparaitre. En effet, sur les cinq massifs forestiers que disposait la ville dans les années 1940, il n’en reste plus que celui de la patte d’oie qui voit sa superficie se rétrécir chaque jour qui passe, à cause de la pression urbaine », regrette Dieudonné Bantsimba, le maire de Brazzaville.
Lire aussi-CONGO : un centre de recherches sur les énergies renouvelables voit le jour à Oyo
Pour mémoire, c’est la capitale du Congo qui a accueilli en 2021 le lancement du Biodev2030. Le programme financé par l’Agence française de développement (AFD) en partenariat avec le Fonds mondial pour la nature (WWF) vise l’adoption et la pérennisation d’engagements sectoriels visant à « stopper le déclin de la biodiversité et ses conséquences sur la prochaine décennie ». Le pays d’Afrique centrale mise donc sur cette approche expérimentale pour atteindre les objectifs de l’AFR100 lancée par l’Union africaine (UA) en vue de la restauration de 100 millions d’hectares de paysages dégradés et déboisés en sept ans.
Benoit-Ivan Wansi