L’Agence congolaise de la faune et des aires protégées (ACFAP) renforce la sécurité des aires protégées situées au nord de la République du Congo. Trois d’entre elles viennent d’être dotées de 26 éco-gardes nouvellement formés. Ils ont pour mission de lutter contre la criminalité environnementale qui sévit dans les différents parcs du nord Congo.
Regain de sécurité dans le parc national de Nouabalé Ndoki (PNNN). L’aire protégée qui s’étend sur près de 4000 km2, couverts de forêts primaires à l’extrême nord de la République du Congo, renforce ses effectifs d’éco-gardes. C’est à la faveur d’une formation d’éco-gardes, initiée par l’Agence congolaise de la faune et des aires protégées (ACFAP). « C’est dans le but de renforcer les capacités de notre personnel existant, augmenter l’effectif des éco-gardes, donner une formation de base aux nouvelles recrues et partant améliorer l’efficacité des postes de contrôle, de patrouilles fixes, mobiles et fluviales, gage de la préservation de la biodiversité dans ses aires protégées, que l’ACFAP a organisé cette formations » explique Freddy Elion Mpan, le directeur technique et scientifique de l’ACFAP.
La formation achevée le 31 mars 2022 s’est déroulée dans le centre de formation de Ndoki 2, situé dans le PNNN. Les 26 nouveaux éco-gardes issus de cette formation ont été déployés dans trois aires protégées situées à cheval sur les départements de la Sangha et de la Likouala, notamment le PNNN, la réserve communautaire du Lac-Télé et le Projet de gestion des écosystèmes périphériques de Nouabalé-Ndoki de Kabo.
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Selon les formateurs, le centre de formation de Ndoki 2 accueillera une nouvelle cuvée d’élèves éco-gardes, en vue de renforcer la sécurité de la nouvelle réserve de Pikounda-Ntokou, créée le 28 décembre 2012 dans le nord du Congo. Le parc contient une réserve naturelle de plus de 15 000 gorilles, 8 000 éléphants et 950 chimpanzés.
La formation et le déploiement d’éco-gardes dans les aires protégées font partie des principales actions menées par les États africains pour préserver la biodiversité. Des opérations coûteuses, dont l’Afrique n’en a toujours pas les moyens. Le secteur africain de la conservation de la biodiversité souffre en effet d’un déficit de financement. Celui-ci s’élève de 598 à 824 milliards de dollars par an, soit entre 80 et 85 % des besoins, selon Crédit suisse, un groupe bancaire basé à Zurich.
Boris Ngounou