Un accord vient d’être signé entre les autorités congolaises, la Congolaise industrielle des bois (CIB), la filiale d’Olam International, et l’organisation non gouvernementale (ONG) Wildlife Conservation Society (WCS). Il s’agit du renouvellement d’un partenariat existant entre les trois parties visant la sauvegarde de la biodiversité autour du parc national de Nouabalé-Ndoki au nord du Congo.
L’accord a été signé entre le ministère congolais de l’Économie forestière, la Congolaise industrielle des bois (CIB) et l’organisation non gouvernementale (ONG) américaine Wildlife Conservation Society (WCS). C’est le renouvellement d’un partenariat existant entre les trois parties depuis 1999. L’accord préliminaire a permis la mise en œuvre du Projet de gestion des écosystèmes périphériques du parc national de Nouabalé-Ndoki (Progepp). Le projet portait sur l’aménagement d’une zone tampon autour du parc national de Nouabalé-Ndoki, située dans le nord du Congo.
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La zone tampon couvre trois unités forestières d’aménagement (UFA). Il s’agit de zones réservées aux activités des communautés locales et des populations autochtones, y compris l’agriculture et l’exploitation du bois d’œuvre. Ces UFA sont gérées par CIB, la filiale du géant singapourien Olam International, spécialisé dans le négoce et le courtage des denrées alimentaires. Le prolongement du partenariat acté le 8 août 2021 permet la poursuite de la préservation de la biodiversité autour du parc national de Nouabalé-Ndoki, à travers l’affectation d’écogardes, la biosurveillance et la collaboration avec les communautés locales pour protéger le faune sauvage du parc contre le braconnage.
La gestion durable des concessions forestières
« Il n’existe pas de stratégie unique pour enrayer efficacement la perte de la biodiversité tout en améliorant les conditions de vie des populations. Nous sommes convaincus qu’une approche de conservation des forêts ne peut réussir que si toutes les parties prenantes travaillent ensemble dans un effort concerté. Nous sommes ravis de poursuivre notre partenariat avec WCS et le gouvernement de la République du Congo pour renforcer les efforts de protection des espèces menacées et de la biodiversité locale dans cette région unique et importante sur le plan écologique », affirme Vincent Istace, directeur, Responsabilité d’entreprise et développement durable, à la CIB.
L’entreprise basée au nord du Congo est attributaire de quatre UFA, Pokola, Kabo, Loundoungou-Toukoulaka et Mimbeli Ibenga. Ces concessions forestières couvrent 2,2 millions d’hectares et emploient plus de 1 000 personnes au Congo. La CIB inscrit la durabilité au centre de la gestion de ces concessions forestières. D’ailleurs, les quatre UFA ont obtenu le label Forest Stewardship Council (FSC). Ce label environnemental a pour but d’assurer que la production du bois ou d’un produit à base de bois respecte les procédures garantissant la gestion durable des forêts.
La lutte contre le braconnage
La protection de la biodiversité du parc national de Nouabalé-Ndoki dépend de la bonne gestion de sa zone tampon. Le parc dont la gestion est déléguée à l’ONG américaine WCS couvre une superficie de 4 000 km2 et abrite un nombre important d’espèces fauniques en danger critique d’extinction. C’est le cas des éléphants de forêts d’Afrique. Ces pachydermes dont la population est décimée par les braconniers cohabitent avec des populations de chimpanzés et de gorilles des plaines occidentales.
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C’est pour préserver cette riche biodiversité que Nouabalé-Ndoki est inscrit au patrimoine mondial de l’Unesco (Organisation des Nations unies pour l’éducation, la science et la culture). D’ailleurs, dans le sillage de l’accord signé récemment entre la CIB et WCS, le gouvernement congolais s’est engagé à mettre en place une unité anti-braconnage sur la concession forestière de Mimbeli-Ibenga. Cette unité de 15 écogardes couvrira environ 650 000 hectares au nord de la zone couverte par le PRogepp. Selon Olam, les écogardes jouent un rôle important dans la protection de la biodiversité locale et suivent régulièrement des formations intensives de remise à niveau, notamment des cours sur les droits de l’Homme et la législation sur la criminalité liée aux espèces sauvages, afin de renforcer leur engagement communautaire et leurs efforts de conservation de la biodiversité.
Jean Marie Takouleu