COOPÉRATION : la BAD et le Canada s’allient pour protéger le climat

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MOROCCO: Masen and UNIDO commit to support the development of green energy© Syda Productions /Shutterstock

Le Canada et la Banque africaine de développement (BAD) ont signé un accord de partenariat en vue de lutter contre les effets du changement climatique en Afrique. Les objectifs du développement durable et l’autonomisation économique des femmes sont aussi les axes sur lesquels portera la future collaboration des deux parties.

Les premières retombées de l’Afria Invest Forum qui s’est tenu du 7 au 9 novembre 2018 à Johannesburg (Afrique du Sud) sont déjà visibles. Une coopération multidisciplinaire et multipartite vient de voir le jour entre le gouvernement canadien et la BAD. Les deux institutions ont signé un accord dont l’une des closes repose sur la lutte contre les effets du changement climatique et la promotion de la croissance verte. Pour la BAD, cette collaboration a également pour buts « d’accélérer la mutation agricole de l’Afrique et d’améliorer l’accès à l’énergie et à l’eau dans les zones encore mal desservies. » Le Canada a signé cet accord par l’intermédiaire de son Institut de financement du développement reconnu sous le label FinDev Canada. Pour le président de la BAD, Akinwumi Adesina, la signature de cet accord présage « un excellent partenariat » entre les deux parties, dont les fruits seront bénéfiques pour tous. Un sentiment que partage d’ailleurs la directrice des investissements de FinDev Canada. Pour Suzanne Gabouri, « la signature de cet accord marque le début d’une collaboration prometteuse en faveur de l’industrialisation durable de l’Afrique. »

La lutte contre le changement climatique et ses effets en Afrique nécessite des fonds. Pourtant, les capitaux récoltés jusqu’à présent n’excèdent pas 5 % de la somme totale nécessaire. On déplore également la rareté de l’information météorologique sur le continent. L’Afrique entière compte 200 stations météorologiques, mais seule la moitié d’entre elles est fonctionnelle. Dix pays africains n’en disposent pas.  Pourtant, le continent a besoin de disposer en temps réel des données météorologiques, pour mieux résister au changement climatique.

 L’économie verte à l’honneur en Afrique

Ces dernières années, l’Afrique pourtant s’est démarquée par son aptitude à s’appuyer sur ses ressources naturelles pour promouvoir le développement durable. En 2017, un rapport du Forum économique mondial intitulé Global Energy Architecture Performance Index a classé sept pays africains parmi les 10 du monde comptant le plus grand pourcentage d’énergie renouvelable dans leur production énergétique. L’Éthiopie était à la tête de ce classement avec un pourcentage 93,90 % d’utilisation d’énergie verte. Quitter l’énergie fossile pour le renouvelable devient une priorité pour plusieurs États africains. Le Maroc par exemple s’est fixé pour objectif de produire 52 % de sa consommation électrique à partir d’énergies renouvelables, à l’horizon 2030 et a réussi à attirer des investisseurs en Afrique.

Luchelle Feukeng

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