Dans le sprint final pour l’adoption d’un nouvel accord mondial sur la nature lors de la 15e Conférence des Nations unies sur la biodiversité (COP15) qui se tient à Montréal du 7 au 19 décembre 2022, plus de 330 institutions commerciales et financières exhortent les chefs d’État à aller au-delà des actions volontaires, à transformer les règles du jeu économique et à exiger des entreprises qu’elles agissent maintenant pour arrêter et inverser perte de biodiversité.
Ces entreprises dont les revenus cumulés s’élèvent à plus de 1 500 milliards de dollars, expriment leur requête dans un document intitulé « déclaration d’affaires de la COP15 ». Ce document demande à rendre obligatoires pour les grandes entreprises et institutions financières l’évaluation et la divulgation des risques et impacts pour la nature. L’objectif est de « mettre un terme à l’érosion de la biodiversité et avancer sur la voie de la régénération », lit-on dans la déclaration.
Le document souligne que si l’évaluation et la divulgation des risques et impacts pour la nature étaient obligatoires, cela aiderait à créer une concurrence plus équitable pour les entreprises, accroître la responsabilisation, impliquer les investisseurs et les consommateurs, aider les PME à minimiser leur dépendance à la nature par le biais des chaînes d’approvisionnement et aider à garantir les droits des peuples autochtones et des communautés locales.
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Les signataires de la « déclaration d’affaires de la COP15 » soulignent à quel point il est économiquement peu perspicace pour les gouvernements, les entreprises et les institutions financières de ne pas être conscients de leurs impacts et de leurs dépendances à l’égard de la nature. Le passage à une économie positive pour la nature créera près de 400 millions d’emplois et une valeur commerciale annuelle de 10 billions de dollars d’ici à 2030.
Boris Ngounou