Lors de la 15e Conférence des Nations unies sur la biodiversité (COP15) qui se tient du 7 au 19 décembre 2022 à Montréal au Canada, l’un des enjeux clés pour les pays en développement sera d’obtenir des financements de la part des pays riches afin de sauvegarder leur patrimoine naturel. Classée parmi les 17 pays où la biodiversité est la plus riche, l'Afrique du sud entend veiller à ce que l’accord qui sera adopté pendant la COP15, ne se limite pas que sur du papier.
Pendant les discussions de la 15e Conférence des Nations unies sur la biodiversité (COP15) qui se tient au Canada jusqu’au 19 décembre 2022, l’Afrique du Sud mettra notamment l’accent sur un réel engagement des Nations à stopper la perte de la biodiversité. Pour les pays en développement, l’enjeu ici est d’obtenir des ressources financières afin de mettre en œuvre les objectifs de conservation. Consciente que des déclarations seront faites dans ce sens à Montréal, la ministre sud-africaine de l’Environnement, des forêts et des pêches, Barbara Creecy, appelle cependant à la sincérité des promesses.
« Ce que l’on ne veut pas voir, c’est une situation où nous obtenons un accord sur papier mais sans réelle possibilité de mise en œuvre. Cela signifie que nous pensons qu’un fond global pour la biodiversité devrait être établi ». déclare la ministre, présente à la COP15.
Avec une biodiversité fournissant plus de 400 000 emplois et générant un revenu annuel d’environ 1,6 milliards d’euros, l’Afrique du Sud se classe parmi les 17 pays où le patrimoine naturel est le plus riche. Le pays a donc tout intérêt de voir les négociations aboutir à une collaboration internationale prônant des objectifs ambitieux pour protéger les écosystèmes. Seulement, ces objectifs se heurtent à la problématique du financement.
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Selon le responsable du plaidoyer au Fonds mondial pour la nature (WWF), les pays africains « doivent pouvoir obtenir de la part des pays riches une forme de garantie que leurs actions de protection et de conservation de la biodiversité seront récompensées. Une valeur économique qui puisse être plus forte que les incitations à détruire la biodiversité », affirme Pierre Cannet.
Actuellement dans le monde, 154 milliards de dollars soit un peu plus de 146 milliards d’euros, sont mobilisés chaque année pour préserver la nature. Une somme insuffisante, selon l’organisation des Nations unies (ONU), qui estime que ce montant doit doubler d’ici à 2025, et tripler d’ici à 2030 pour lutter contre la pression sur les milieux naturels et la disparition des espèces.
Boris Ngounou