Le Togo a des attentes bien précises pour la 26e Conférence des partis des Nations unies sur le changement climatique (COP26), qui a ouvert ses travaux le 31 octobre 2021 à Glasgow en Écosse. Ce pays d’Afrique de l’Ouest a besoin de 2,6 milliards de dollars pour réduire ses émissions de gaz à effet de serre (GES) de 30,06 % d’ici à 2030.
Comme de nombreux pays africains, le Togo a aligné ses priorités de développement sur ses engagements climatiques conformément à l’Accord de Paris, dont l’objectif était d’adapter la réponse mondiale à la menace du changement climatique en maintenant l’augmentation des températures mondiales à moins 2 ͦ C par rapport aux niveaux préindustriels et de poursuivre les efforts pour la limiter à 1,5 ͦ C. Si le pays multiplie des projets de développement durable depuis 2017, c’est véritablement en 2020 que les résultats commencent à être visibles.
En 2020, le Togo a réduit ses émissions de gaz à effet de serre (GES) de 27,57 %, soit 10 points de plus que la référence de 17,51 %. Les initiatives mises en place vont de la promotion des énergies renouvelables à travers des projets d’électrification rurale à partir des kits solaires individuels, à l’implantation des centrales solaires photovoltaïques connectées au réseau, notamment celle de Blitta de 50 MWc.
Réduire ses émissions de GES de 30,06 % d’ici à 2030
Le Togo veut aller plus loin dans ses engagements en faveur du climat au cours des prochaines années. Cette fois, le pays aura besoin de davantage de financements. C’est ce qui justifie la présence du président togolais, Faure Gnassingbé à la 26e Conférence des partis des Nations unies sur le changement climatique (COP26), qui a ouvert ses travaux le 31 octobre 2021 à Glasgow en Écosse.
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Pour atteindre son nouvel objectif de réduction de ses émissions à 30,06 % à l’horizon 2030, le pays aura besoin de près de 2,6 milliards de dollars. Un financement que le gouvernement togolais espère trouver auprès des partenaires au développement présents à cette grande rencontre sur le climat. Les fonds seront répartis entre les projets énergétiques, de gestion de déchets et de mobilité durable. « Plus de 300 mini-grids, disposant d’une capacité totale de 9 MW seront installés au Togo, ainsi que des kits solaires (85 MW) pour électrifier 555 000 ménages d’ici à 2030 », indiquent les autorités togolaises. Le plan climat du pays prévoit aussi la transition vers la mobilité électrique, soit 3 % d’ici à 2025 ; ainsi que la gestion durable et l’élimination des hydrochlorofluorocarbones (HCFC) à travers la construction d’au moins 100 bâtiments écologiques. Selon l’Organisation des Nations unies pour le développement industriel (Onudi), les HCFC sont des composés chimiques utilisés dans les secteurs de la mousse, de la réfrigération et de la climatisation et qui détruisent la couche d’ozone et contribuent au changement climatique.
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La collecte des ordures ménagères et l’élimination des eaux usées constituent aussi l’une des plus grandes difficultés que rencontrent les municipalités au Togo. Comme l’agriculture, l’élevage et les énergies fossiles responsables, les déchets sont responsables des émissions de méthane. Un autre polluant atmosphérique dangereux, responsable de la formation de l’ozone troposphérique.
Inès Magoum