Plus que cinq jours avant la clôture de la 28e Conférence des parties des Nations unies sur le climat (COP28). Parmi les participants de premier plan à cette édition émiratie figurent les maires. Au total, 250 représentants des collectivités territoriales venus d’Afrique, d’Europe, d’Amérique et d’Asie font le tour des pavillons de l’Expo City Dubaï pour faire entendre leurs voix dans les panels sur la transition énergétique, l’égalité des genres ou encore le transport durable.
Des domaines qui sont essentiels pour assurer une croissance urbaine durable au moment où la plupart des métropoles du monde (Lagos, Kinshasa, Pékin, New York, etc.) n’échappent pas aux conséquences économiques du dérèglement climatique. Ainsi, au-delà des échanges, les élus locaux ont réussi à collecter jusqu’à 470 millions de dollars auprès des fondations telles que Bloomberg Philanthropies et des bailleurs de fonds lors du Sommet local d’action pour le climat qui s’est tenu au village de la COP28. L’initiative a été encadrée par le C40 Cities Climate Leadership.
« Nous en appelons à l’élimination progressive des combustibles fossiles d’ici à 2030 et à davantage d’investissements directs en milieu urbain afin d’accélérer une transition juste pour lutter contre la crise climatique. Les villes contribuent à plus de 75 % des émissions mondiales de gaz à effet de serre (GES). Une action rapide est attendue de tous pour atteindre ensemble les objectifs de l’Accord de Paris visant à maintenir une température de 1,5 degrés Celsius », indique la plateforme de coalition internationale des maires basée au Royaume-Uni.
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Les 467 millions de dollars devraient donc permettre dès 2024 d’appuyer la mise en œuvre de projets en cours sur l’efficacité énergétique, la gestion des catastrophes naturelles, la sécurité alimentaire et les modes de transports moins polluants dans plusieurs municipalités, particulièrement celles d’Afrique. C’est donc une avancée notoire pour les maires depuis leur rencontre internationale en 2022 à Abidjan (Côte d’Ivoire) au cours de laquelle ils avaient réclamé « plus de financements climatiques » auprès des partenaires au développement et des multinationales.
Benoit-Ivan Wansi