La 28e Conférence des parties des Nations unies sur le climat (COP28) se poursuit à Dubaï aux Émirats arabes unis (EAU). La journée du 1er décembre 2023 a été marquée par plusieurs évènements parmi lesquels un atelier sur le transport urbain durable en Afrique organisé par l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE). Selon l’institution basée à Paris en France, il faut absolument « réimaginer les systèmes de transport dans les villes africaines » au moment où l’empreinte carbone des déplacements humains accentue la crise climatique.
Les villes ghanéennes d’Accra et de Kumasi respectivement peuplées de 2,6 millions et 3,7 millions d’habitants ont été évoquées plus d’une fois pour mieux appréhender le déficit d’infrastructures de transport en commun à l’échelle continentale, la non inclusion des personnes vulnérables (femmes, enfants, handicapés) dans les plans de mobilité urbaine, l’absence de programme sur la conduite écoresponsable ( 3 440 accidents de la circulation au Ghana au premier trimestre 2023, Nldr).
Le panel était composé de Brilé Anderson, chargée de la Recherche et du Conseil en matière de politique à l’OCDE, Kwadwo Owusu, directeur du Centre pour le climat de l’université du Ghana, Andrew Boamah Asare, spécialiste des Infrastructures à l’ambassade de Suisse au Ghana, Charlène Kouassi directrice générale de Movin’On LAB Afrique, Alex Johnson, chef du département des Transports à l’Assemblée métropolitaine d’Accra ainsi que de Jorge Patiño, chercheur en Géographie à l’OCDE.
Se déplacer paisiblement et sans polluer
Parmi les solutions proposées figure en première place le développement des transports en commun. Un modèle qui permettra d’éviter les 600 000 décès annuels liés à la pollution des véhicules thermiques dans un contexte régional (Afrique de l’Ouest) où « chacun veut conduire sa propre voiture », ont regretté les six conférenciers. À noter que le parc automobile en Afrique est essentiellement constitué des véhicules d’occasion pour la plupart importés d’Europe et d’Asie.
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Mais pour Mamaa Grant Monney, consultante pour la plateforme d’ingénierie Transitec, l’option la plus efficace et moins coûteuse pour le moment c’est la marche à pied. Les équipes de l’OCDE ont conclu les deux heures d’échanges en annonçant qu’elles allaient publier dans les mois à venir un document stratégique. Il devrait aider les élus locaux et les gouvernements à élaborer de réelles politiques d’aménagements du territoire et même des plans d’action pour la mise en œuvre d’infrastructures de transport urbain durables d’ici à 2030.
Benoit-Ivan Wansi