COP28 : des engagements de 1,7 Md$ en faveur de la biodiversité d’ici à 2025

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COP28 : des engagements de 1,7 Md$ en faveur de la biodiversité d’ici à 2025 © COP28

Le chef de l’État brésilien Lula da Silva et la présidence de la COP28 annonce un engagement de 1,7 milliard de dollars de la communauté internationale. La promesse faite lors du Sommet mondial sur l’action climatique, le 3 décembre 2023 vise à enrayer le déclin de la biodiversité sur la planète.

Le souhait du président brésilien de créer un fonds pour la préservation des forêts pourrait se concrétiser au cours des deux prochaines années. Lula da Silva a été rejoint dans son élan par la présidence de la COP28 et plusieurs autres dirigeants mondiaux qui ont promis 1,7 milliard de dollars lors du Sommet mondial sur l’action climatique à Dubaï aux Émirats arabes unis (EAU).

Cette « action nature -climat » vise à concrétiser l’Accord de Paris et le Cadre mondial pour la biodiversité Kunming-Montréal adopté en décembre 2022. Car, la lutte contre la perte de la nature peut permettre d’économiser 104 milliards de dollars en coûts d’adaptation et peut représenter jusqu’à 30 % des mesures d’atténuation des émissions de CO2 nécessaires d’ici à 2030, assure la présidence de la COP28.

Au moins trois pays bénéficiaires en Afrique

Dans le détail, le Ghana recevra 110 millions de dollars du Canada, de Singapour, des EAU et des États-Unis d’Amérique, et d’autres initiatives du secteur privé telles que la coalition LEAF lancée en 2021 dans le but de lever 1 milliard de dollars pour protéger les forêts tropicales. Les fonds serviront à financer le plant « Resilient Ghana » mis en œuvre dans le cadre du Partenariat des leaders pour les forêts et le climat (FCLP) lancé lors de la COP27 en 2022.

Lire aussi- COP28 : la France et l’UE promettent 50 M$ pour la gestion des écosystèmes au Congo

Dans la foulée, le président français Emmanuel Macron a confirmé trois paquets de financement, dont deux alloués à l’Afrique. La République démocratique du Congo (RDC) et le Congo recevront respectivement 60 et 50 millions de dollars, « afin de stimuler le financement privé de la conservation et du développement local par le biais de transactions de crédits carbone vérifiables », explique la présidence de la COP28. Une partie du financement (100 millions de dollars) annoncé par Paris sera alloué à la préservation des forêts en Papouasie–Nouvelle-Guinée.

La contribution des philanthropes

Dans le même temps, l’Agence française de développement (AFD) rejoint la Banque asiatique de développement (ADB), le Fonds de l’Opep pour le développement international (Ofid), l’Arabie saoudite et le Fonds catalytique de financement vert de l’Association des nations d’Asie du Sud-Est (Asean) pour la création du « Nature Finance Hub », une initiative visant à mobiliser 1 milliard de dollars auprès des partenaires de développement, avec l’intention de mobiliser 2 milliards de dollars de capitaux privés supplémentaires d’ici à 2030 dans des projets climatiques axés sur la nature.

La contribution des philanthropes à la préservation de la nature sera également déterminante pour atteindre l’objectif de 1,7 milliard de dollars au cours des deux prochaines années. Un groupe de philanthropies, dont Bloomberg Philanthropies, Builders Vision et Oceankind, a annoncé 250 millions de dollars de nouveaux financements dans le cadre de l’Ocean Resilience Climate Alliance (ORCA), ciblant la protection des zones marines vulnérables, les efforts d’atténuation basés sur les océans et la recherche sur les impacts climatiques. Les résultats de ces différents engagements seront évalués lors de la COP30 à Belém au Brésil en 2025.

Jean Marie Takouleu

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