Deux mois après son approbation par le Conseil des ministres de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA), le Fonds d'études climat de la Banque ouest-africaine de développement (BOAD) a été officiellement lancé le 3 décembre 2023 au village de la COP28.
Comme la plupart des bailleurs de fonds sous-régionaux, régionaux et internationaux, la Banque ouest-africaine de développement (BOAD) a son pavillon à l’Expo City de Dubaï où se tiennent depuis le 30 novembre 2023 les assises de la 28e Conférence des parties des Nations unies sur le climat (COP28). C’est de là que l’institution financière a lancé son Fonds d’études climat en présence de plusieurs dirigeants mondiaux tels que le Sénégalais Ousmane Diagana, vice-président de la Banque mondiale.
Le nouveau mécanisme est spécifiquement dédié au financement des études de faisabilité des projets liés à l’adaptation au changement climatique dans les huit pays membres de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA). Il s’agit notamment du Bénin, du Burkina Faso, du Mali, du Niger, du Sénégal, du Togo, de la Côte d’Ivoire et de la Guinée-Bissau. Ils bénéficieront de l’appui de l’Agence française de développement (BAD) qui financera par exemple des expertises techniques afin de préparer de futurs projets d’investissement, principalement à « co-bénéfice climat ».
« Ce fonds (dont le montant n’est pas encore connu, Ndlr) constitue un important instrument qui vient compléter et renforcer le paysage régional des outils mis à la disposition de nos États membres pour les accompagner dans la mobilisation des financements requis, à la hauteur de nos ambitions de développement durable », a expliqué Kako Nubukpo, le Commissaire de l’UEMOA, en charge du Département de l’agriculture, des ressources en eau et de l’environnement.
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Le Fonds d’études climat piloté par Serges Ekué, le président de la BOAD, vient s’ajouter à d’autres instruments de financements climatiques mis en place par la banque soixantenaire. C’est le cas du Plan stratégique Djoliba qui prévoit notamment la mobilisation de 175 milliards de francs CFA (plus de 266 millions d’euros), pour le financement des projets structurants dans les secteurs de l’agriculture, l’énergie, l’écoconstruction, les déchets ou encore de la mobilité électrique.
Benoit-Ivan Wansi