La 29e Conférence des parties sur le climat (COP29) se tient du 11 au 22 novembre 2024 en Azerbaïdjan. Quelques mois avant, le pays hôte affine ses stratégies organisationnelles qui en dehors de l’aspect logistique passent également par la mise à jour des relations avec les autres pays du monde notamment ceux de l’Afrique. Avec la République du Congo par exemple, le gouvernement de Bakou a récemment signé un protocole d’intention pour la protection des forêts tropicales.
Le compte à rebours est lancé pour la 29e Conférence des parties des Nations unies sur les changements climatiques (COP29). L’évènement s’ouvre le 11 novembre 2024 à Bakou en Azerbaïdjan. Six mois avant la grand-messe climatique, les autorités de ce pays situé au carrefour de l’Europe de l’Est et de l’Asie centrale multiplient les sorties diplomatiques pour rassurer de la bonne organisation et en profitent pour s’affirmer sur le terrain de la coopération internationale.
C’est dans ce cadre que Mukhtar Babayev, le ministre azerbaïdjanais de l’Écologie et des Ressources naturelles a reçu en audience récemment son homologue Arlette Soudan-Nonault de la République du Congo. En présence de leurs chefs d’État llham Aliev et Dénis Sassou Nguesso, ils ont signé un « protocole d’intention » dans les domaines de l’environnement et du développement durable. Objectif: « valoriser la biodiversité et le capital naturel pour la diversification ainsi que le développement économique ».
Ainsi, des activités connexes seront intégrées au programme officiel de la COP29, notamment un panel de haut niveau sur les poumons verts de la planète. Ce sera dans la continuité du Sommet des trois grands bassins forestiers (Amazonie, bassin du Congo, Bornéo-Mékong) que Brazzaville a accueilli en octobre 2023, mais cette fois avec une plus grande participation d’hommes politiques, de représentants de la société civile et de partenaires au développement.
La COP29, un instrument de géopolitique pour Bakou ?
L’enjeu pour le gouvernement de Bakou est double. D’abord, prouver à la communauté internationale que malgré sa conquête conflictuelle du Haut-Karabagh en cours, il peut très bien organiser et conduire pacifiquement des débats sur l’avenir de la planète, notamment les extractions pétrolières, minières et gazières qui accélèrent le déclin de la biodiversité dans le bassin du Congo au grand dam de la survie de l’humanité.
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Ensuite, l’Azerbaïdjan qui a été classé deuxième pays avec « les meilleures tendances d’éco-développement » dans l’indice de performance environnementale (IPE) de l’Université américaine de Yale en 2012 cherchera à étaler auprès des participants de la COP29 ses efforts actuels en faveur de la transition énergétique et écologique. C’est un impératif stratégique pour cet ex -territoire soviétique dont l’expansion économique est portée en grande partie par l’industrie des énergies fossiles.
Benoit-Ivan Wansi