Un accord de coopération a été signé entre la Kenyan electricity generating company (Kengen) et l’université de Twente aux Pays-Bas pour le renforcement des compétences en matière de géothermie. Le partenariat durera trois ans.
Pendant les trois prochaines années, l’université de Twente au Pays bas et la Kengen travailleront en étroite collaboration pour redynamiser le secteur de l’énergie géothermique dans les deux pays. C’est l’essentiel de l’accord que les deux parties ont signé en début du mois de novembre 2018 à Nairobi au Kenya. De 2019 à 2022, les deux partenaires devront mener des activités dans les centrales électriques appartenant à KenGen dans la région d’Olkaria, située au sud du lac Naivasha, dans la vallée du Grand Rift au Kenya. Elle dispose d’un potentiel d’énergie géothermique estimé à 2 000 MW.
Les retombées du partenariat
Les deux parties espèrent tirer grand profit de cette collaboration. Elles ont mis en place un programme pour faciliter l’acquisition et le partage des connaissances. Des projets de recherche seront également entrepris dans des centrales géothermiques de la société KenGgen afin de mettre sur pied une plate-forme équipée de drones de surveillances. Un dispositif qui facilitera la collecte et l’exploitation des données géothermiques et par ricochet la planification et la surveillance de ces activités. Cette surveillance aura une incidence directe sur la production de l’énergie géothermique en ce sens qu’elle la rendra plus durable, plus sûre et plus efficace. Comme l’a réaffirmé Chris Hecker, coordonnateur du programme, « une surveillance adéquate permet une meilleure maîtrise des processus d’extraction géothermique. De nombreux facteurs influent sur l’extraction, y compris la modification des régimes de précipitations en raison du changement climatique. En anticipant mieux tous ces facteurs, nous assurerons des procédés d’extraction plus durables et plus efficaces. De même, nous surveillerons de près l’influence de l’extraction sur son environnement : eaux souterraines, eaux de surface, nature et qualité de l’air, pour n’en citer que quelques-unes des thématiques étudiées. »
Le Kenya est le premier producteur d’énergie géothermique en Afrique et se place au 9e rang à l’échelle mondiale. Sa capacité a été décuplée en un an, passant de 620 MW en 2017 à 700 MW en 2018. Le potentiel de la géothermie est immense au Kenya, surtout dans la vallée du Grand Rift qui bénéficiera du partenariat avec les Pays-Bas. Ce pays d’Afrique de l’Est est le premier au monde à avoir mis en place des centrales wellhead qui permettent d’exploiter plus rapidement les puits forés. Le pays prévoit d’atteindre une capacité de production de 5 GW d’ici 2030.
Luchelle Feukeng