C’est l’une des saisies record de la Brigade spéciale de surveillance et d’intervention (Bssi). L’unité de lutte contre la criminalité forestière, mise en place par le ministère ivoirien des Eaux et forêts, a mené une opération d’envergure le 5 janvier 2022 dans la commune d’Abobo, au nord d’Abidjan (la capitale économique de la Côte d’Ivoire). Alertés grâce au coup de fil d’un anonyme, les éléments de la Bssi ont interpellé onze personnes en possession de 6000 madriers (planches de bois très épaisses) issus du sciage à façon, une preuve de ce que la provenance de ce bois est frauduleuse.
Dans une note publiée à la suite de cette intervention, le ministère ivoirien des Eaux et forêts, Alain-Richard Donwahi, a salué la bonne collaboration des populations qui n’hésitent pas à alerter la Bssi sur les cas suspects de violation du patrimoine naturel de la Côte d’Ivoire notamment les fossoyeurs de la forêt ivoirienne.
Plus de 2 600 planches de bois et 700 madriers saisis
Après la grosse prise d’Abobo, la Bssi a poursuivi ses interventions sur environ une semaine, avec à la clé, la saisie d’autres produits du trafic illicite de du bois. Ainsi, dans la nuit du 9 janvier 2022 à Divo (une commune située au centre-ouest de la Côte d’Ivoire), une mission de la brigade a saisi plus de 600 planches et chevrons. Une personne y a été interpellée. Le jour suivant, dans la ville de Bouaké au centre de la Côte d’Ivoire, une patrouille de la Bssi a intercepté un camion de type remorque transportant plus de 2 000 planches issues de sciage à façon. La série d’interpellations s’achèvera le mardi 11 janvier 2022, avec la saisie d’environ 700 madriers d’essence Iroko. Une opération menée par un équipage nautique de la Bssi, en patrouille sur la lagune Ebrié à Abidjan-Koumassi.
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Créée en janvier 2019, la Bssi est le bras opérationnel du ministère ivoirien des Eaux et Forêts dans sa mission de surveillance des forêts ivoiriennes. Dès sa mise en service en 2019, les unités de la Bssi ont saisi 7 829 madriers, 10 489 planches et 5 470 chevrons, l’équivalent d’environ 1025 m3 de bois, représentant 350 arbres abattus, 85 hectares de forêts détruits pour un préjudice de plus de 105 000 dollars, soit 60 millions de francs CFA.
Boris Ngounou