En Côte d’Ivoire, les services d’assainissement seront bientôt améliorés en milieu urbain grâce à la construction de 20 stations de traitement des boues de vidanges d’une capacité totale de 100 000 m3.
C’est l’une des retombées du 21e Congrès international et expositions de l’Association africaine de l’Eau (AAE) qui s’est refermée le 23 février 2023 à Abidjan en Côte d’Ivoire. Les autorités de ce pays d’Afrique de l’Ouest ont annoncé récemment la construction de 20 stations de traitement des boues de vidanges dans 17 villes ivoiriennes notamment à Abidjan et Yamoussoukro la capitale.
Les installations d’une capacité totale de 100 000 m3 permettront le renforcement des réseaux d’assainissement en milieu urbain, selon l’Office national de l’assainissement et du drainage (Onad) de la Côte d’Ivoire. Si le maitre d’ouvrage des chantiers n’a pas encore été dévoilé, « le gouvernement se concertera avec des bailleurs de fonds pour que désormais les composantes eau potable et assainissement puissent conjointement être financées », explique Kouamé André, le directeur de la planification et de la mobilisation des financements à l’Onad.
Ainsi, les financements mobilisés permettront la construction des latrines modernes qui ravitailleront les futures stations de traitement des boues de vidange. Dans le même temps, des experts de l’Onad effectuent des visites techniques avec des experts pour la réhabilitation d’autres sites d’assainissement en Côte d’Ivoire. Il s’agit précisément de la station de traitement des boues de vidanges d’Anyama, l’unité compacte du traitement de boues de vidanges de Koumassi et le site du pôle de dépotage du Zoo.
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Selon l’Agence des États-Unis pour le développement international (Usaid), 40 % des résidents d’Abidjan (soit 2,1 millions d’habitants) n’ont pas accès à des systèmes d’assainissement individuels. Cette situation ne s’améliore pas à cause de la morosité du marché de l’assainissement non collectif. C’est la raison pour laquelle l’Onad a lancé en 2019 un fonds de 250 millions de francs FCFA (plus de 381 000 euros) en partenariat avec la Banque populaire de Côte d’Ivoire (PBCI). L’initiative a pour objectif le financement des activités des opérateurs de vidange de boues et de fosses septiques.
Benoit-Ivan Wansi
