C’est l’une des principales annonces du dernier Conseil des ministres en Côte d’ivoire. Le gouvernement de ce pays d’Afrique de l’Ouest a obtenu 185,5 milliards de francs CFA (282,7 millions d’euros) de la Banque mondiale pour la mise en œuvre du Projet de développement durable et inclusif des villes secondaires (PDVS). Le financement permettra la réalisation de plusieurs infrastructures.
Les travaux portent notamment sur la réhabilitation des installations de drainage pour le renforcement de l’assainissement, la mise en place des centres de gestion des déchets solides, l’aménagement d’espaces verts et des sites de loisirs dédiés à la culture et au sport. Parmi les municipalités bénéficiaires figurent Odienné, Ouangolodougou et Tengréla dans le nord, Boundiali située à 696 km d’Abidjan, Ferkessédougou réputée pour son hospitalité, Korhogo peuplée par 440 000 âmes, Man surnommée la ville aux 18 montagnes et Bouna à la frontière au Ghana.
« Le PDVS contribuera à lutter contre la fragilité et à renforcer la cohésion sociale en favorisant l’implication active des administrations et des communautés locales. Il est en cohérence avec les objectifs du nouveau Cadre de Partenariat entre le Groupe de la Banque mondiale et l’État ivoirien conformément à son Plan national de développement (PND). Le deuxième pilier ambitionne de promouvoir la résilience à travers la construction d’infrastructures durables et une gestion rationnelle des ressources naturelles », explique Coralie Gevers, la directrice des opérations de la Banque mondiale pour le Benin, la Guinée et le Togo et la Côte d’Ivoire.
L’appui des partenaires au développement
Selon Amadou Coulibaly, ces investissements axés sur l’inclusion sociale et le bien-être des populations contribueront à améliorer la santé économique de ces territoires en proie au chômage et aux inégalités. « Il s’agit de renforcer la résilience des villes secondaires compte tenu des risques climatiques », a fait savoir le ministre ivoirien de la Communication et de l’Économie numérique.
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L’État de Côte d’Ivoire mise également sur l’appui financier et technique d’autres partenaires au développement pour poursuivre sa guerre contre les disparités entre les régions notamment sur l’accès aux services de base. C’est dans ce cadre que la Banque islamique de développement (BID) et la commission de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA) cofinancent le Programme d’hydraulique et d’assainissement dans plusieurs localités ivoiriennes. En 2022 par exemple, l’initiative a permis la construction d’une adduction d’eau potable (AEP) à Kokaha dans le département de Korhogo. L’installation affiche une capacité de production de 88 m3 par jour.
Benoit-Ivan Wansi