Après avoir annoncé récemment le reboisement de 100 000 hectares de terres par an dans plusieurs localités, les autorités de la Côte d’Ivoire débloquent près de 3 millions d’euros pour la gestion durable de 12 forêts classées dans la région septentrionale de Tchologo en proie à la déforestation massive.
La Côte d’Ivoire est déterminée à atteindre le 15e objectif de développement durable (ODD15) des Nations unies axées sur la protection de la biodiversité terrestre. Ainsi, le gouvernement de ce pays d’Afrique de l’Ouest alloue 2 milliards de francs CFA (environ 3 millions d’euros) à la gestion durable des forêts classées dans la région de Tchologo située à 446 kilomètres de la capitale Yamoussoukro.
Le financement permettra la réalisation des plans d’aménagement et le renforcement des actions de surveillance d’au moins 12 sites naturels, notamment la forêt classée de Laléraba à la frontière burkinabè et celle de Nougbo où subsistent des tensions entre ses occupants et la Société de développement des forêts (Sodefor) de la Côte d’Ivoire.
Il y a aussi la réserve forestière de Koba où le changement climatique couplé aux feux de brousse mettent à mal la survie des espèces animales et végétales. « Ce programme prévoit la construction d’une clôture ceinturant les forêts classées et la démultiplication des patrouilles afin de lutter efficacement contre les agressions liées aux activités humaines et de préserver durablement la vocation écologique de ces espaces », indiquent les autorités ivoiriennes.
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Cette initiative s’inscrit en droite ligne du Programme de surveillance mondiale pour l’environnement et la sécurité en Afrique (GMES) de l’Union européenne (UE) axée sur la mise en œuvre des contributions déterminées au niveau national (CDN) sur le continent. L’opération qui vise à enrayer la déforestation consiste en l’exploitation optimale des informations recueillies par des satellites afin de coordonner l’aménagement du territoire et améliorer la gestion des ressources naturelles.
Benoit-Ivan Wansi
