La Côte d’Ivoire redoublera d’efforts en matière de financement de l’assainissement et du drainage. Le gouvernement de ce pays d’Afrique de l’Ouest devrait consacrer 550 milliards de francs CFA (près de 840 millions d’euros) aux projets d’assainissement et de drainage au cours des sept prochaines années, environ cinq fois le portefeuille dédié à l’assainissement et au drainage entre 2013 et 2022 en Côte d’Ivoire, soit 81,5 milliards de francs CFA, plus de 123 millions d’euros. Cette décision fait suite à la récente publication d’un rapport sur l’assainissement en Côte d’Ivoire, par l’Office national de l’assainissement et du drainage (Onad).
Selon le document, le taux d’accès à l’assainissement en Côte d’Ivoire est passé de 22 % en 2011 à 56 % en 2021, soit 74 % en 2021 en zone urbaine, et 32 % en 2021 en milieu rural. Le rapport a été présenté par Konan Ahou, le directeur du suivi de l’exploitation et de la qualité à l’Office national de l’assainissement et drainage (Onad). C’était lors de la conférence hebdomadaire « Tout savoir sur », du Centre d’information et de communication gouvernementale (CICG).
Selon les autorités ivoiriennes, les futures infrastructures viendront soutenir les ouvrages existants à l’instar « des barrages écrêteurs de crues, des réseaux d’eaux pluviales et d’eaux usées, de stations de traitement des boues de vidange, de postes de dépotage des boues de vidange. Les foyers ivoiriens ont également été raccordés au réseau d’effluents de l’Onad », indique Konan Ahou.
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L’enjeu pour la Côte d’Ivoire est également de réduire les inondations qui sont en partie dues à l’obstruction des canalisations par les déchets. Dans la capitale économique de la Côte d’Ivoire, Abidjan par exemple, les inondations du 21 juin 2022 ont causé quatre décès et sinistrées une trentaine de personnes selon les autorités ivoiriennes.
En 2014 déjà, l’Onad a mis en place l’opération « Pré-saison des pluies » qui permet, entre autres, l’entretien permanent des ouvrages primaires de drainage, le curage « ponctuel » des ouvrages de drainage, le traitement des points critiques, la mise en place des dispositifs de surveillance pendant la saison des pluies et la libération des emprises.
Inès Magoum