Face à la récurrence des inondations, la commune de Sangabali située dans le département de Bondoukou, au nord-est de la Côte d’Ivoire, dispose désormais d’une station météorologique. Le dispositif qui servira à la prévention des intempéries et de la sécheresse dans cette localité exposée aux aléas climatiques a été financé conjointement par l’Autorité du bassin de la Volta (ABV), le Partenariat mondial pour l’eau en Afrique de l’Ouest (GWP-AO) et l’Organisation des Nations unies (ONU) par le biais de l’Organisation météorologique mondiale (OMM).
Selon Gervais Koffi Koffi, le directeur des Eaux et forêts de Gontougo (la région de tutelle, Ndlr), il s’agit d’un kit constitué entre autres, d’un pluviomètre à augets basculants, d’un capteur de température et d’humidité, d’un capteur de vitesse et de direction de vent à ultrasons et d’un panneau solaire avec support de fixation. À en croire la Société d’exploitation et de développement aéroportuaire, aéronautique et météorologique (Sodexam), cette initiative entre dans le cadre du Projet du bassin de la Volta.
Une réponse résiliente au changement climatique
Financé à hauteur de 7, 92 millions de dollars (environ 4 milliards de francs CFA) par le Fonds pour l’adaptation au changement climatique (Facc), le Projet du bassin de la Volta a été lancé en 2019 en vue d’améliorer la résilience au changement climatique des six pays qui partagent ce fleuve transfrontalier (1 850 km de longueur) à l’instar du Burkina Faso, du Ghana, du Bénin, de la Côte d’Ivoire, du Mali et du Togo. L’initiative dont les travaux prendront fin d’ici à 2023 permettra d’assurer un développement socioéconomique durable aux populations riveraines notamment celles de la commune de Sangabili en Côte d’Ivoire.
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« Le Projet du bassin de la Volta contribuera à la réalisation du sixième objectif de développement durable (ODD 6) en Afrique de l’Ouest grâce à une gestion intégrée des ressources en eau à tous les niveaux, y compris au moyen de la coopération transfrontière. Également pour limiter les risques auxquels notre monde est confronté, dont les conditions météorologiques, climatiques et hydrologiques », affirme Amadou Hama Maiga, ancien président du GWP-AO.
Benoit-Ivan Wansi