La 15e Conférence des parties à la convention des Nations Unies sur la lutte contre la désertification (COP15) se tient du 9 au 20 mai 2022 à Abidjan, capitale économique de la Côte d’Ivoire. Quelque 5000 participants, en provenance de 197 pays, y travailleront autour du thème de la « Restauration des sols arides et des forêts dégradées pour une agriculture du futur ». C’est ce qui ressort de la conférence de presse donnée le 24 janvier 2022 par le gouvernement ivoirien et la représentation du système des Nations Unies.
On en sait un peu plus sur la 15e conférence des Nations Unies sur la lutte contre la désertification (COP15). Le calendrier de l’événement prévoit un lancement officiel le 17 février 2022 à Abidjan, où le déroulement proprement dit des travaux aura lieu deux mois plus tard, du 9 au 20 mai 2022, sous le thème de la « Restauration des sols arides et des forêts dégradées pour une agriculture du futur ». Le site de l’événement prévu sur les bords de la lagune Ebrié, sera constitué de 100 stands et d’un village écologique. Il accueillera 5 000 participants, dont 1 000 experts, en provenance de 197 pays.
Pendant la tenue de l’événement, la Côte d’Ivoire, pays hôte, sera le centre névralgique de la diplomatie environnementale mondiale sur les questions de gestion durable des terres. Le pays d’Afrique de l’Ouest assurera la présidence de la Convention des Nations Unies sur la lutte contre la désertification et la sécheresse pendant deux ans. Selon les organisateurs, il s’agit du seul accord international contraignant les États sur la gestion durables des terres. La 15e session débouchera sur une déclaration finale, intitulée l’« Initiative d’Abidjan ».
Un contexte critique
C’est le 14 juin 2021 que la Côte d’Ivoire a donné son accord pour l’organisation de la COP15 sur la lutte contre la désertification. C’était deux ans après la COP14 qui s’est tenue du 2 au 13 septembre 2019 à New Delhi, en Inde.
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L’« Initiative d’Abidjan » sera adoptée dans un contexte critique. Selon les experts scientifiques du système des Nations Unies, plus de 2 milliards d’hectares de terres sont dégradés dans le monde. Plus de 70% des écosystèmes naturels de la planète ont été transformés et d’ici à 2050, ce taux pourrait atteindre 90%. Par ailleurs, 250 millions de personnes sont affectées par la désertification et environ 1 milliard d’individus vivent dans l’un des 100 pays à risques.
Boris Ngounou