Le partenariat entre Côte d’Ivoire Énergies (CI-Énergies) et le groupe Aera est renouvelé. Le contrat signé par les deux entreprises en 2020 porte sur la monétisation du crédit carbone de la centrale hydroélectrique de Soubré située au sud-ouest de la Côte d’Ivoire. Le crédit carbone au centre de ce partenariat est une unité correspondant à l’émission d’une tonne de CO2.
Ce nouveau système de crédit a été développé par le protocole de Kyoto et a pour rôle d’orienter les entreprises vers la lutte contre le réchauffement climatique. Concrètement, chaque entreprise se voit attribuer un certain nombre de crédits carbone, qui lui sont propres et qui correspondent à ce qu’elle peut émettre en termes de CO2. Si l’entreprise ayant réduit ses émissions possède un excédent de crédits, elle peut les mettre en vente sur le marché du carbone. Selon l’expert en finance durable Novethic, une tonne de carbone non émise équivaut à un crédit carbone.
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Et sur cette base, la centrale hydroélectrique de Soubré permet d’éviter les émissions de 600 000 tonnes équivalent CO2 par an. Le contrat renouvelé prévoit aussi la gestion par Aera des procédures de certification carbone de l’aménagement hydroélectrique. La centrale mise en service en 2017 fonctionne avec un barrage construit par l’entreprise chinoise Sinohydro sur la rivière Sassandra, au sud-ouest de la Côte d’Ivoire. La retenue d’eau affiche une hauteur de 43 mètres, avec un lac bassin s’étendant sur plus de 17 km2.
La centrale hydroélectrique équipée de trois générateurs affiche une capacité installée de 275 MW. C’est le plus grand aménagement hydroélectrique de la Côte d’Ivoire. Sa construction s’inscrit dans la stratégie de mise en valeur équilibrée de la ressource énergétique portée par le gouvernement de ce pays d’Afrique de l’Ouest. Ce projet a coûté 331 milliards de francs CFA, soit plus de 504 millions d’euros. Le financement a été assuré par l’État ivoirien via un prêt de 239 milliards de francs CFA (plus de 364 millions d’euros) d’Exim Bank of China.
Jean Marie Takouleu