L’Agence nationale de gestion des déchets (Anaged) de Côte d’Ivoire signe une convention-cadre de partenariat avec l’Institut national polytechnique Houphouët Boigny (INP-HB). L’établissement public basé à Yamoussoukro formera le personnel de l’Anaged à la gestion durable des déchets solides.
L’Agence nationale de gestion des déchets (Anaged) de Côte d’Ivoire veut renforcer ses capacités en matière de gestion des déchets solides. C’est ce qui justifie sa récente alliance avec l’Institut polytechnique Houphouët Boigny (INP – HB), qui abrite en son sein le Centre d’excellence d’Afrique pour la valorisation des déchets en produits à haute valeur ajoutée (CEA Valopro). L’accord entre les deux entités a été signé le 25 octobre 2022.
Conformément à la convention-cadre de partenariat, l’INP-HB outillera les experts de l’Anaged aux techniques de conversion des déchets solides en différentes ressources, notamment en électricité, en biogaz ou encore en biofertilisant pour l’agriculture. En contrepartie, l’Anaged recevra les stagiaires de l’INP-HB dans ses locaux et intervenir à l’institut.
La réduction de la pollution
En optant pour l’économie circulaire, l’Anaged veut réduire la pollution par les déchets en Côte d’Ivoire. Dans ce pays d’Afrique de l’Ouest, la production journalière de déchets par habitant est estimée à moyenne de 0,64 kilogramme, selon la Deutsche Gesellschaft für internationale Zusammenarbeit (GIZ).
Pour réduire la pollution en Côte d’Ivoire, l’Anaged mise aussi sur l’entrepreneuriat dans le secteur des déchets. En septembre 2022, l’agence a signé un partenariat avec la mairie de Worofla et l’Agence emploi jeunes (AEJ) pour la formation de 110 jeunes aux techniques de production du compost enrichi aux cosubstrats hygiénistes, ainsi qu’aux techniques de biofertilisation à base de compost enrichi. Il s’agit de la phase II du projet de valorisation des déchets ménagers de Worofla, qui se déploiera jusqu’en septembre 2024.
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La première phase du projet a permis la construction d’une unité de compostage des déchets ménagers, ainsi que la mise en place d’un dispositif de collecte de ces ordures, créant 57 emplois directs. Les ménages de Worofla ont également été outillés aux pratiques du tri des déchets à la source.
Inès Magoum
