En Côte d’Ivoire, Biovea Énergies, l’entreprise qui met en œuvre le projet de construction de la centrale biomasse d’Ayébo lance les travaux dans la région d’Aboisso. La centrale qui affichera une capacité de 46 MW utilisera les déchets de palmiers à huile comme combustible.
Le projet de construction de la centrale biomasse d’Ayébo est désormais sur les rails. Les travaux relatifs à ce projet ont été lancés récemment près de la ville d’Aboisso dans le sud-ouest de la Côte d’Ivoire, à la suite d’une séance d’information sur le démarrage des activités et une sensibilisation des communautés sur les politiques environnementales et sociales (E&S).
Les travaux de terrassement ont donc commencé sur le terrain le jeudi 24 février 2022. Ce site abritera une centrale biomasse qui produira de l’électricité en incinérant les déchets de palmiers à huile. Ce projet de valorisation des déchets agricoles implique plusieurs entreprises, notamment Movis Côte d’Ivoire, une société spécialisée dans la logistique et la chaîne d’approvisionnement. La filiale de Movis International assurera la logistique et le transport de la biomasse des sites de collecte jusqu’à la centrale d’Ayébo.
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Les déchets agricoles seront collectés pendant 25 ans auprès de 12 000 exploitants agricoles. La centrale électrique d’Ayébo disposera de deux unités de 23 MW chacune. L’ensemble des installations affichera alors une capacité de 46 MW. L’électricité sera produite en éliminant 480 000 tonnes de déchets de palmiers à huile. Biovea Énergies qui met en œuvre le projet est détenue à 40 % par Électricité de France (EDF) et à 36 % par Meridiam, une entreprise française spécialisée dans le développement, le financement et la gestion de projets d’infrastructures. Biokala, la filiale du groupe industriel ivoirien Sifca détient le reste des parts (24 %). Biovea a déjà signé un contrat d’achat d’électricité (CAE) d’une durée de 25 ans avec la Compagnie ivoirienne d’électricité (CIE).
Pour l’ensemble du projet, Biovea investira 129 milliards de francs CFA, près de 200 millions d’euros. L’entreprise s’appuiera sur des prêts de Proparco, la filiale du groupe de l’Agence française de développement (AFD) en charge du financement du secteur privé, ainsi qu’un financement de la Société néerlandaise de financement du développement (FMO). La centrale d’Ayébo reçoit également des financements du Private Infrastructure Development Group (PIDG), ainsi que de sa filiale Emerging Africa Infrastructure Fund (EAIF). La centrale devrait commencer ses opérations commerciales en 2023.
Jean Marie Takouleu