La fondation Coca-Cola du géant américain des boissons gazeuses dote la ville ivoirienne de Bouaké d’une usine de recyclage des déchets plastiques. Elle permettra la réduction de la pollution, ainsi que la création de 20 emplois directs notamment pour les femmes de la région de Gbêkë.
En Côte d’Ivoire, la municipalité de Bouaké située à 106 kilomètres de la capitale Yamoussoukro valorisera désormais les déchets plastiques générés par ses 803 000 habitants. Ce sera grâce à une unité de recyclage financée à hauteur de 124,4 millions de francs CFA (189 000 euros) par la fondation Coca-Cola. L’installation sera gérée par Coliba Africa, une société de traitement des matières plastiques basée à Abidjan. Elle permettra à terme la collecte et la transformation de 600 tonnes de bouteilles plastiques en liaison avec quatre centres de tri installés dans des conteneurs.
« Les bouteilles et d’autres objets en plastique vont d’abord passer dans une machine pour être broyés, ensuite lavés pour être décontaminés de la saleté. Nous allons obtenir de petites particules appelées des paillettes qui seront retraitées et réintégrées à d’autres matières dans des usines. Ensuite, nous aurons des objets semi-finis tels que des chaussures », explique Yaya Koné, le co-fondateur de la start-up lancée en 2020.
Selon le maire Nicolas Djibo, il s’agit d’améliorer l’assainissement et de réduire la pollution afin de renforcer l’attractivité de la deuxième ville de Côte d’Ivoire. Dans ce pays d’Afrique de l’Ouest, la production journalière de déchets par habitant est estimée à 0,64 kilogramme par la Deutsche Gesellschaft für Internationale Zusammenarbeit (GIZ), l’agence allemande de coopération internationale pour le développement.
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Face à cette situation, les autorités ivoiriennes multiplient les solutions durables. C’est dans ce cadre que la commune de Bondoukou située dans la région de Gontougou a mené en 2021 une opération visant l’élimination d’au moins 40 décharges sauvages en collaboration avec l’Agence nationale de la gestion des déchets (Anaged). L’opération menée avec des pelleteuses et des camions de collecte a permis notamment la valorisation des rebuts en fertilisant pour l’agriculture et en biogaz.
Benoit-Ivan Wansi
