La ville de Céchi, située à près de 60 km du département d’Agboville en Côte d’Ivoire, aura bientôt son propre système d’adduction d’eau potable. Le cabinet 2D Consulting Afrique, spécialisé sur l’environnement, a récemment démarré l’étude d’impact environnemental et d’impact social du projet d’eau potable à la demande de l’État ivoirien. Celle-ci comprend notamment la collecte de données sur le terrain et une consultation publique qui prendra en compte les impacts positifs et les impacts négatifs du projet d’adduction d’eau potable sur les populations.
L’installation permettra à terme d’améliorer l’accès à l’eau potable des habitants des chefs-lieux de sous-préfectures de Céchi et de Pacobo, situés respectivement dans les régions de l’Agnéby et d’Agnéby Tiassa au sud de la Côte d’Ivoire. Depuis plusieurs années, ces villes font face au problème de pénurie d’eau potable. Dans la localité de Céchi, l’alimentation en eau potable se fera à travers un système hydraulique urbain, c’est-à-dire par captage (soit à partir d’un forage, soit par un prélèvement d’eau de surface).
Le projet d’approvisionnement en eau potable de Céchi s’inscrit dans le cadre du programme « Eau pour tous » lancé en 2017 dans le pays par le gouvernement ivoirien. L’objectif de ce programme, estimé à 1320 milliards de francs CFA (plus de 2 milliards d’euros), est de permettre à tous les Ivoiriens d’avoir accès à l’eau potable d’ici à 2030. Et ce, à travers la mise en place de mécanismes de gestion rationnelle et durable des ressources en eau disponibles.
L’exécution du programme se fera en deux phases. La première phase, qui coûtera à terme 200 milliards de francs CFA (près de 305 millions d’euros), a démarré en 2016 et prendra fin en 2020. Elle comprend la construction de 200 châteaux d’eau et de 8 000 pompes villageoises. Cette phase inclut aussi la réparation de 21 000 pompes villageoises déjà existantes et le raccordement de 450 000 ménages au réseau de la Société de distribution d’eau de la Côte d’Ivoire (Sodeci). L’Objectif étant, de porter d’ici à 2020, la couverture en eau potable à 82,5 % en moyenne dans le pays, avec un niveau de 60 % pour les zones rurales et de 85 % pour le milieu urbain.
La deuxième phase du programme « Eau pour tous », quant à elle, concernera l’ensemble des projets structurants, l’extension et la densification du réseau des grandes villes. Elle nécessitera un financement de 1120 milliards de francs CFA, l’équivalent de plus de 1,7 milliard d’euros.
Inès Magoum